NOEL ET LA SOBRIETE HEUREUSE
NOEL, historiquement synonyme pour le monde chrétien et croyant de l'arrivée d'un petit enfant nommé Jésus dans une modeste étable est devenu au fil du temps de notre monde dit moderne, le grand big bazar de la consommation. A tel point que des enfants interrogés dans la rue étaient dans l'incapacité de citer l'origine de NOEL !
Les magazins et grandes surfaces ouvrent des week-ends entiers en décembre, pratique qui semble se banaliser alors qu'au départ, elle avait fait réagir le corps social revendiquant qu'un jour de repos, sans consommation, c'est une respiration salutaire pour un être humain trop souvent hâpé par la spirale du travail ou encore de la publicité. Avec l'arrivée des nouvelles technologies toujours plus compactes, donnant plus de fonction, d'options de forfait et donc plus de séduction auprès des consommateurs, c'est à qui aura la dernière console , la dernière wii la plus sophistiqué ou encore le dernier iphone dernier cri, en tête du hit parade sur le marché économique du Père Noêl. Et signe des temps, des jeunes américains âges à peine de 10 ans revendiquaient pour leur cadeau de Noêl, dans le cadre d'un sondage, déjà "l'artillerie phone" de leurs aînés, à savoir l'achat d'un iphone ! Dans ce " toujours plus " , une voix à contre-courant s'élève et rencontre un écho de plus en plus large sans pour autant user de l'impact médiatique de la déesse télévision, celle de Pierre Rabhi.
Qui est Pierre Rabhi ?
Originaire d'Algérie, Pierre Rabhi est arrivé en France avec sa famille d'adoption, a connu le milieu de l'entreprise puis s'est tourné vers l'agriculture biologique, la réflexion pour une économie de l'équité entre pays du sud et pays dits avançés. Souvent cité comme un des penseurs écoutés du développement durable sur un plan international , il a écrit un beau livre intitulé "Vers la sobriété heureuse". (1)
Et là, changement de décor, avec poésie, à l'appui d'un récit personnel d'une enfance passée près d'un père forgeron et la beauté nostalgique d'un monde rural vivant fortement du lien social et disparu sous le coup de boutoir colonisateur de l'industrialisation, il nous lance un appel vibrant. Regardons avec lucidité notre "pseudo-économie" qui produit toujours plus avec plus de pauvres et de laissers pour compte. Si chaque habitant sur cette terre consommait comme un européen, il faudrait 3 planètes et comme un américain, au moins 5 !! Il est donc urgent de revoir notre style de vie, et dans sa proposition globale , la charte internationale pour la terre et l'humanisme, il nous pose deux questions indissociables : quelle planète laisserons nous à nos enfants ? et quels enfants laisserons nous à notre planète ?
Comment changer de style de vie pour renverser le mouvement ?
Un mot résonne en filigrane de sa démonstration : la sobriété heureuse. Mot d'ailleurs que l'auteur se refuse à enfermer dans une définition "prête à penser". Elle affleure autour de l'autolimitation, de la modération, du sens de l'équité en pensant à ceux qui n'ont même pas le minimum vital pour survivre. Plus loin, c'est une attitude de gratitude envers notre planète terre qui nous a tant donné pour vivre en se rappelant que ses ressources s'épuisent rapidement. C'est encore l'idée qu'il y a un rééquilibrage à opérer entre le masculin et le féminin, déjà dans la gouvernance, estimant que les femmes, par nature, sont davantage protectrices de la vie que les hommes. Et puis cette sobriété heureuse, c'est le choix conscient des moyens utiles à nos besoins vitaux en renonçant au superflu. Et là les marges de progrès sont immenses !
Alors, une question, la sobriété heureuse est-elle accessible à tous ?
Oui répond Pierre Rabhi à condition de se relier collectivement à une forme d'intelligence. En changeant notre regard sur le monde, en déconstruisant les fondements de notre modèle dit économique pour faire émerger une liberté de penser, d'imaginer et d'agir;
Et là, Pierre Rabhi sait de quoi il parle. En effet, parmi ses mutiples initiatives, il a été à l'origine de l'expérience en 2003, dans la Drôme, aux portes de la Provence, du site écologique, solidaire et pédagogique des Amanins (2). Sur ce site, se côtoient une école dans laquelle les enfants sont sensibilisés très tôt à l'écologie et au vivre ensemble par la coopération, une ferme aux méthodes visant à préserver la terre pour produire une nourriture saine, et des bâtiments utilisant les énergies renouvelables comme le soleil et le bois. Ce lieu est aussi accessible au grand public pour des stages ou des journées de sensibilisation.
Et laissons le mot de la fin à Pierre Rabhi très sensible à l'intelligence des peuples terriens desquels il rapporte cette pensée :
Seulement après que le dernier arbre aura été coupé,
Que la dernière rivière aura été empoisonnée,
Que le dernier poisson aura été capturé,
Alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas.
Et si NOEL était plaçé sous le signe de la sobriété heureuse autrement dit la joie, le contentement d'avoir ce qu'il faut pour vivre sans chercher le "toujours plus".
(1) "vers la sobriété heureuse"; collection Actes sud
(2) site internet : lesamanins.com
Des martiens dans le métro parisien
Ce week-end, Paris under the snow, Paris sous la neige et le temps de traverser la capitale sous terre par le métro. Mais qu'est ce que je vois dans la rame de métro dans laquelle je m'engouffre avant le signal sonore et la fermeture automatique des portes ?
Non pas des petits hommes verts mais des hommes jeunes ou moins jeunes, des blancs, des noirs, des beurs et des femmes aussi reliés aux oreilles par un petit fil de couleur blanche. On pourrait croire aussi à des espions ou des agents de surveillance ! Et parfois, certains arborant un espèce de cache oreille de couleur noire ou blanche. Est ce le froid qui les oblige à porter un tel accoutrement ?
Ils sont dans leur monde, manifestement pas celui du métro. Je soupçonne, au rythme de leur balancement pour certains, des rythmes de musique cool, soutenus, ou aériens pour échapper à l'attraction du sous-sol. Mais je note que les fils restent reliés à leur seul utilisateur.
Je fais un rêve : et si chacun se reliait aux autres par ce fil blanc, ce fil de vie qui nous rappelle notre humanité et non notre isolationisme ? Une voie s'élève soudain dans le bruit de fond du métro secoué par les arrêts réguliers. " Je n'ai pas de quoi manger. Merci de me donner de quoi manger, un ticket restaurant..." Et notre homme de passer près de chacun, guettant du regard celui ou celle qui donnera la pièce. Etrange ballet sous-terrain emmenant ses parisiens au lot quotidien, ses touristes venant d'Amérique, du Japon, ou d'ailleurs et ses fidèles crieurs de pourboire.
Olivier Galland, sociologue renommé en matière de jeunesse, évoquait un jour le fait que la sphère familiale n'est plus tout à fait familiale avec l'intrusion des nouvelles technologies : ordinateur, internet, téléphone portable et sms, smartphone. Jadis, le jeune qui rentrait chez lui retrouvait sa chambre, ses jeux, ses livres mais était bien chez lui. Aujourd'hui, il n'est plus forcément chez lui : il peut tchatter avec des inconnus , se connecter avec ses copains à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Bref, tout en étant physiquement chez lui, il peut être complétement ailleurs, déconnecté de la sphère et du cercle familial. Attention danger pourraient crier les défenseurs de la cellule familiale traditionnelle. Or force est de constater aussi que l'espace public, de manière paradoxale, devient un espace de repliement sur soi, du privé quand ces mêmes jeunes restent connectés à leur musique téléchargée sur mp3, voulant échapper à l'espace confiné du métro.
Cette nuit, j'ai fait un autre rêve : je vois à nouveau un crieur dans le métro qui proclame : " Enlevez vos appareils, enlevez vos caches oreilles, écoutez moi. Quelle musique souhaitez vous entendre maintenant ? " Et brusquement chacun retire un peu surpris son appareillage, regarde avec curiosité ce personnage qui a osé braver le tabou. " Oui, répète t'il. Je peux vous faire entendre la musique de votre conscience. La musique qui vous donne le goût de vivre, le goût de vous relier aux autres, la musique qui tisse , comme une toile d'araignée, du lien entre tous les vivants." Et des gens se regardent, se sourient, communiquent avec un simple regard d'attention dans le balancement du métro au rythme des arrêts. Et notre homme est déjà sortit de la rame à la conquête d'un autre train.
Un des plus beaux cadeaux au monde, en cette période de Noêl, n'est il pas ce regard donné à autrui sans recherche de bénéfice, de réciprocité, juste pour te dire " Je te vois, je te reconnais." Heureusement, hors du rapport commercial, ou hors du business, il existe encore des lieux pour ce type de regard. Chercher bien, vous en êtes tout près !
SDF dans la neige, merci Fred
Mercredi 8 décembre 2010, seul, au volant de ma voiture, je suis aux portes de Paris sous la neige. J'ai parcouru 15 kilomètres en 3h : j'aurais fais aussi bien en marchant ! En fait, je ne suis pas tout à fait seul : des milliers d'automobilistes encerclés par des poids lourds sont bloqués , voiture derrière voiture sur l'autoroute A4 qui relie Paris à Reims. Et à partir de là, je vais vivre une nuit extra-ordinaire ! Une nuit pleine d'enseignements sur la nature humaine dans sa rigidité comme dans sa générosité.
Suite à un contact téléphonique vers 18h avec mon épouse restée sur Reims, je comprends brusquement que Reims est bloquée sous la neige et apparait inaccessible. Je décide donc de sortir de l'autoroute plutôt que de terminer, comme d'autres en arrêt ou en glissage sur les bandes d'arrêt d'urgence, parfois secourus par les forces de gendarmerie. Mais le balais nocturne des voitures dans un décor inhabituel féérique blanc de neige , dans la zone périphérique est de Paris, se poursuit. C'est la quête d'un hôtel pour passer la nuit.
Première tentative : hôtel complet. Le gérant m'autorise à prendre un thé chaud pour 1 euros mais refuse , réglement oblige dit-il, à me laisser dormir dans le hall d'accueil chauffé. Je suis terrassé par l'aveuglement "réglementaire" du gérant. Et si j'avais été une femme enceinte, aurait-t'il eu le même comportement ? Je reprends donc ma route incertaine ( n'ayant pas eu le réflexe de prendre mon GPS le matin ni une carte précise de la région parisienne) et je tente, au feeling, de retrouver un autre hôtel. Trois hôtels plus loin pour 2h de trajet dans le secteur de Noisiel, pour découvrir encore un hôtel complet. Il est déjà 23h, et je suis parti de Paris depuis 16h. Je prends à ce moment là la mesure de la situation : je ne dormirai pas dans un lit mais dans ma voiture !
Comment j'ai géré cette situation depuis 16 heures ? Une occasion de pratiquer avec l'urgence du moment ce que je préconise dans mes stages de formation.
- rester relié à des personnes de confiance par l'information : merci le téléphone portable et la voix de mon épouse me donnant des renseignements précieux sur l'évolution de la situation
- anticiper les scénarios pour se centrer avec toute mon énergie sur un objectif. Premier objectif en partant de Paris, prévoir un picnic voiture au cas où . Ce que j'ai fait, avec un bon sandwich parisien "dégusté" au coeur de l'A4, encerclé par les autres véhicules. Deuxième objectif : rester vigilant pour éviter la glissade et l'accident. Puis compte tenu des infos sur Reims : renoncer à rallier Reims et chercher un hébergement d'urgence, un peu comme un SDF.
Et enfin, quand il fut clair que l'hébergement au chaud n'était pas envisageable : la solution commando : dormir dans ma voiture en restant à proximité d'un lieu chaud et d'un approvisionnement boisson chaude.
Et, quand l'objectif est déjà en image dans son cerveau, bien souvent il se réalise ! ( dixit les spécialistes de programmation neurolinguistique).
Le dernier hôtel atteint, le best hôtel de la commune de Torcy ( parisien, ne riez pas si vous comprenez que j'ai tournoyé en revenant même sur mes pas !) a accepté que je reste jusqu'à 3 heures du matin au chaud dans le hall avec un distributeur automatique à portée de main.
Merci au passage au surveillant de nuit qui , petit à petit, a déserré l'étau de la réglementation, prenant lui aussi la mesure du problème ( au début , tolérance jusqu'à 24h). En début de nuit, j'ai quand même testé le dormir par -5 degrés avec ma veste polaire ( ouf emportée le matin de Reims par je ne sais quelle intuition), doublée d'une veste gortex imperméable et en abritant ma tête sous ma veste de travail en velours, j'ai réussi un petit somme d'une heure mais le froid arrivait par les jambes et le plancher de la voiture...
3 heures du matin : c'est l'heure, je m'apprête à affronter le froid dans la voiture en me disant de toute façon que si je "gèle", je reviendrai sur l'hôtel coûte que coûte. Un couple apparait dans le hall. Je leur pose la question rituelle : " Et vous aussi, vous n'avez pas trouvé de chambre ?" "Non" répond le Monsieur, nous avons bien une chambre et vous ? "Et bien, je vais aller dormir dans ma voiture". Et brusquement, un regard de solidarité jaillit : " J'ai un duvet, ça peut vous aider ?" " Merci beaucoup, je prends tout ce qui peut me réchauffer" . Aussitôt dit, aussitôt fait, il me ramène son duvet bleu. " Demain, je le remettrai à la loge d'accueil et à quel nom ? " Fred, tout simplement ".
Avec ce duvet, j'ai réussi à dormir 3h et j'ai pris un petit déjeuner royal et seul avec le directeur de l'hôtel arrivé à 6 heures du matin. Un petit déjeuner de SDF de la neige et du froid.
Epilogue : jeudi 9 décembre, après une reprise d'autoroute sous un ciel dégagé et un paysage blanc digne des montagnes jurassiennes, je parvenais à Reims en fin de matinée sous un beau soleil hivernal.
Cette aventure non désirée m'a vraiment fait goûter la valeur de la solidarité spontanée, ce regard porté à l'autre pour entendre son besoin immédiat. Merci Fred !
Définir la confiance en soi... pas si facile.
La confiance est un mot qui fait recette surtout par temps de crise. La France a besoin de renouer avec la confiance comme les politiques avec les citoyens, les profs avec les élèves, et les expressions " avoir confiance ", "faire confiance", "perdre confiance", ou encore "gagner sa confiance" passées dans notre langage courant attestent de l'importance de la valeur CONFIANCE à tous les niveaux de notre société.
Mais voilà, quand il s'agit de préciser ce qui se cache derrière ce joli mot dont la prononciation évoque quelque chose de profond qui touche notre intériorité, je me retrouve confronté à une pléiade de définitions, d'approches parmi celles et ceux qui ont tenté de la cerner.
Lionel Bellanger (1) maitre de conférence à Paris Sorbonne, formateur renommé : "avoir confiance en soi, c'est autant savoir prendre des risques, qu'avoir quelques certitudes sur nos réactions, et pouvoir prédire facilement certains de nos comportements, ..."
Pour Josiane de Saint Paul (2), spécialiste en programmation neurolinguistique, la confiance en soi est proche ( sans se confondre avec) de l'estime de soi, ce regard plus ou moins positif que nous posons sur nous-mêmes, ou encore la valeur que nous nous accordons. Et ainsi, elle synthétise en 4 affirmations chocs le concept de confiance en soi :
-je sais que je peux compter sur moi-même
-je suis capable de me débrouiller dans la vie
- je peux faire face à la plupart des situations sans perdre mes moyens
- si je ne sais pas encore, je peux apprendre.
Enfin, pour Martin Perry (3), psychologue du sport en Grande Bretagne, considéré comme le coach de la confiance, il affirme tranquillement que " avoir confiance en soi, c'est considérer de façon positive ce dont on est capable sans s'inquiéter pour ce que l'on ne sait pas faire, mais en ayant au contraire le désir d'apprendre"
Que retenir de ces trois spécialistes ?
Finalement, la confiance en soi renvoie déjà à notre propre perception de nos capacités à agir, à faire face, à anticiper..Elle se double aussi d'une dimension émotionnelle.
Prenons appui sur un sportif de haut niveau, Michaêl Llodra, le malheureux vaincu ce Dimanche face au joueur de tennis serbe à l'issue du dernier match de la coupe Davis que la France vient de perdre 3 contre 2.
A l'issue du match vécu à Belgrade sous la pression d'un public survolté, le français s'est progressivement effondré en fin de match face à un adversaire très déterminé et au meilleur de sa forme, et était manifestement inconsolable sur le banc, le visage recouvert de sa serviette. A quel niveau de confiance était-il à ce moment là ?
Alors qu'il avait gagné tous ses précédents matchs en coupe Davis !
La confiance est aussi liée à une émotion fluctuante en fonction des événements traversés.
La veille, Michaêl triomphait en double avec son complice Arnaud Clément après un match âprement disputé et pouvait sans doute se sentir très confiant. 24H plus tard, c'est une défaite individuelle qui signe la défaite de la France et qui le terrasse sur le banc.
Comment alors cultiver cette variable "confiance" ballotée au gré des événements, des stress du quotidien, ou encore des épreuves que nous pouvons subir ?
Une manière parmi d'autres me semble bien illustrée par le commentaire du capitaine de l'équipe de France de tennis, Guy Forget interviewé par la télévision le soir de la défaite française. Après avoir dit avec beaucoup de sincérité que cette défaite "faisait mal", il a ensuite, dans la foulée, retracé le parcours victorieux de l'équipe de France qui a battu toutes les autres équipes pour arriver en finale de la coupe Davis et saluer le mérité d'une équipe qui a encore une belle aventure devant elle... A la fin de son propos, il donnait déjà l'impression d'un homme qui avait retrouvé un autre état intérieur, le petit ressort de la positivation a bien joué !
Resituer "le coup au moral" dans un contexte plus large et relativiser ainsi un moment de doute, d'épreuve et se remettre en mémoire des moments de réussite est un antidote efficace pour revenir à un état émotionnel intérieur de confiance.
Et puis, revenons à cette image de Michaêl effondré, en larmes sur son banc mais entouré par Guy Forget et tous les autres joueurs de l'équipe de France pour lui remonter le moral. Retrouver confiance, c'est aussi faire appel aux personnes de confiance autour de nous qui nous redisent simplement avec un regard ou une main sur l'épaule : " ok, c'est dur ce que tu vis, mais nous sommes là, tu n'es pas tout seul !"
(1) auteur de la confiance en soi, avoir confiance pour donner confiance. coll ESF
(2) auteur avec Christelle Larabi de " 50 bonnes façons de renforcer estime et confiance en soi". Inter Editions.
(3) auteur du livre traduit en français " retrouvez confiance en vous en 10 étapes". coll Octopus.