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Le blog de Michel BERNARD

RIEN N'EST JOUE A L'AVANCE

31 Janvier 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #petites histoires

37 à 35 , voilà ce qui a permis ce Dimanche à la belle équipe de France de handball de l'emporter finalement contre une tenace équipe danoise après une heure de jeu prolongée par deux mi temps de 5 minutes...car le score était de 31 à 31 à l'issue du match réglementaire. Bien malin qui pouvait alors assurer la certitude de la victoire pour une équipe !

En effet, même si nos bleus ont conquis leur quatrième titre de champion du monde et apparaissent comme une équipe experte pour gérer la pression jusqu'au bout, les qualités du gardien danois incroyable de réflexe (stoppant notamment un pénalty décisif vers la fin du match) et du mental d'acier des joueurs auraient pu faire basculer le score final. Notre cocorico national est préservé mais chapeau messieurs les danois !

Cette histoire sportive à haute dose d'émotions nous rappelle, dans nos vies secouées par les événements heureux ou moins palpitants, que rien n'est jamais joué à l'avance. Tout reste toujours possible, le pire peut être mais j'ose dire aussi le meilleur. Ecoutons l'histoire du cheval blanc .

cheval-blanc.jpg

 

Un  vieux chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu'il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu'on lui proposait une fortune pour l'animal, il répondait : " Ce cheval est beaucoup plus qu'un animal pour moi, c'est un ami, je ne peux pas le vendre."

Un jour, le cheval disparaît et ses voisins se rassemblent devant l'étable et font leur commentaire : "Pauvre idiot, il était prévisible qu'on te le vole. Qu'est ce qui t'a pris de ne pas le vendre ! Quel malheur !" Mais le vieux chinois se contenta de répondre : "N'exagérons rien. Disons que le cheval ne se trouve pas dans l'étable. C'est un fait. Tout le reste n'est qu'une appréciation de votre part. Comment savoir si c'est un  bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu'une partie de l'histoire. Qui sait ce que ce cheval va devenir ?"

Les gens se moquèrent de lui et le considéraient comme un simple d'esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint.  Il n'avait pas été volé. Il s'était simplement évadé et avait ramené une douzaine de chevaux sauvages. Et les villageois allèrent trouver le vieux chinois.

" Tu avais raison, ce n'était pas un malheur mais une bénédiction."

chevaux-sauvages.jpg

- Je n'irais pas jusque là, répondit le vieux chinois. Contentons nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c'est une chance ou une malchance ? Ce n'est qu'un épisode. Peut-on connaître le contenu d'un livre en ne lisant qu'une phrase ?

Les villageois repartirent convaincus que le vieil homme délirait. Recevoir douze chevaux était vraiment un cadeau du ciel. Comment le nier ? Le fils du vieux chinois entreprit le dressage des chevaux sauvages. L'un deux le jeta à terre et le piétina. Il se retrouva handicapé et paralysé des jambes. Alors, les villageois vinrent revoir le vieux chinois :

- Mon pauvre ami ! Tu avais bien raison. Ces chevaux sauvages ne t'ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est handicapé. Qui donc t'aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre.

- Voyons, réagis le vieux chinois. N'allez pas si vite. Mon fils est paralysé des jambes, c'est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petites étapes. Nul ne peut prédire l'avenir.

Plusieurs mois plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes du village furent mobilisés et enrôlés dans l'armée sauf le fils du vieux chinois à cause de son handicap.

- Oh ! Mon bon ami, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste avec toi tandis que nos fils vont se faire tuer.

- Je vous en prie, répondit le vieux chinois, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l'armée, le mien reste à la maison. C'est tout ce que nous pouvons dire aujourd'hui. Seul Dieu sait si c'est un bien ou un mal.

 Que retenir de l'histoire du cheval blanc et du vieux chinois ?

D'abord sa grande aptitude à prendre du recul et à refuser tout jugement prématuré et catégorique sur la situation. Son ouverture d'esprit qui l'empêche de s'enfermer  dans le jugement " C'est bien ou c'est mal" .  Enfin, sa manière d'amortir les chocs de la vie. Voir son fils handicapé ne peut laisser indifférent.  L'émotion vécue n'est cependant pas dite dans le texte.

Ce vieux chinois est peut être aussi, dans sa sagesse, en train de nous redire, avec la poésie du cheval blanc, " regarde la vie avec un oeil ouvert non jugeant, tolérant y compris pour tes voisins et tu verras s'ouvrir des horizons inattendus... "

 

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LACHER PRISE ET PRISE DE RISQUE

23 Janvier 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

Lâcher prise , lâcher prise, nous disent certains psy aux magazines de développement personnel. Lâcher vos crispations, vos obsessions, vos contrôles sur vous et sur les autres, bref lâcher toutes ces tensions qui vous empêchent de vivre plus sereinement . 

 

Or, en remuant plus concrètement ce concept très populaire de lâcher prise, je me sens finalement un brin agaçé, presque indigné comme le suggère Stéphane HESSEL. (1). Pourquoi ?

D'abord, au sens propre, lâcher prise voudrait dire que nous tenions quelque chose que nous arrêtons de tenir. Or peut-on vraiment affirmer, dans un sens littéral, que nous tenions des crispations, des contrôles, des tensions ??...

Et puis, lâcher pour se tenir à quoi ?

Imaginer un alpiniste en train d'escalader une paroi dans la chaîne du Mont Blanc. Et demander lui alors de lâcher ses prises. C'est la chute dans le vide ou au mieux, la récupération par le second de cordée qui pourra le retenir s'il dévisse.

Avec un peu, beaucoup de provocation, je crois plus sérieusement, dans une société fragilisée par la crise, à l'importance justement, comme l'alpiniste, de savoir trouver les bonnes prises pour progresser dans son ascension.

Or, savoir discerner la bonne prise, le bon appui, celui qui va permettre d'avancer devient tout un art notamment dans la quête de l'emploi pour les jeunes.

Environ un jeune sur quatre de moins de 26 ans est demandeur d'emploi. Allez leur dire de " lâcher prise"!!!

Non, ils ont besoin au contraire de s'accrocher , de persévérer dans leur recherche, dans la durée quand le chômage persiste ou quand les petits jobs ou boulots se succèdent, de CDD en CDD sans perspective de trouver immédiatement un CDI.

Alors, oui, APPRENEZ A TROUVER LES BONNES PRISES.

escalade-seul.jpg

De quoi s'agit-il alors ?

 

DE PRISES EXTERIEURES : le réseau des institutions, le réseau des amis qui peut aider à garder le moral, et préserver autant que possible une estime et une confiance en soi.

 

DE PRISES AUSSI INTERIEURES. A l'intérieur de lui, sur quoi un jeune peut-il s'appuyer?Son expérience même jeune d'endurance dans l'effort, sa capacité à relever des défis, à relativiser l'échec...

Une sécurité intérieure ( que certains jeunes hélas n'ont pas eu l'occasion de bâtir dans leur enfance) construite à partir de croyances positives. Oui, je sais au final que je trouverai un emploi. Oui, je crois en ma capacité à m'adapter à des jobs provisoires. Oui, je crois au "rap", réseau d'appui professionnel que je suis en train de me constituer...

Encore est il besoin aussi qu'ils rencontrent sur ce chemin des adultes de confiance qui puissent par un regard, un mot leur renvoyer en miroir : " Oui, courage, je crois en toi, en ta capacité de trouver des solutions, et un travail".

Un  mot sur cette recherche des bonnes prises. Il est parfois utile, comme en montagne, de trouver le premier cordée . C'est un homme ou une femme qui aura l'oeil vigilant pour confirmer si la prise envisagée par le pied ou la main du second est bien sûre et qui pourra,comme on dit dans le jargon assurer "sec" si celui qui fait un pas de recherche de nouvelle prise sent qu'il peut glisser et se perçoit en danger.

 Sortir de sa zone de confort, c'est d'abord oser faire ce pas en avant ...à condition d'avoir une prise solide en arrière pour garantir le passage d'une prise à l'autre.

La prise de risque dans la vie sociale comme professionnelle suppose alors de lâcher prise sur des fausses sécurités ( par exemple les croyances limitantes du style "je ne me sens pas capable de...")  pour prendre des prises solides liées à des croyances ressources.

Yes, you can do it !

 

(1) voir article sur ce blog Indignez vous !

 

 

 

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INDIGNEZ VOUS !

16 Janvier 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #livres ressources

Je suis composé de 22 pages ( sans les annexes) dans un format type agenda de poche

Mes trois premières phrases sont :

" 93 ans. C'est un peu la toute dernière étape. La fin n'est plus très loin."

La dernière phrase :

" A ceux et celles qui feront le XXIème siècle, nous disons avec notre affection :

CREER, C'EST RESISTER

RESISTER, C'EST CREER."

Je suis déjà diffusé à près d'un million d'exemplaires.

En quelques semaines, je suis devenu un best-seller en France.

Qui suis je ?

 

La réponse : bien sûr, "INDIGNEZ VOUS !" de Stéphane HESSEL.

 

Qu'est ce qui a donc fait le succès populaire, le raz de marée de ce petit opuscule dont l'auteur lui-même est le premier supris.

De mon point de vue, il y a vraiment un mystère Hessel car beaucoup d'éléments plaidaient pour qu'il passe plus ou moins inaperçu dans les sorties littéraires. Voici d'abord quelques arguments qui plaident contre .

Le texte est court, seulement 22 pages.

L'auteur brosse des constats assez généraux sur l'écart croissant entre riches et pauvres, l'importance d'agir en réseaux pour défendre les droits de l'homme, et au passage, le voilà qui salue l'émergence des organisations non gouvernementales, les associations militantes qui ont de l'influence sur les décideurs. Puis, des convictions qui sont aujourd'hui de fait de plus en plus partagées dans un monde secoué régulièrement par la violence, des lieux de travail aux Etats. " Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non violence, à la conciliation des cultures différentes". Et il ne propose aucune solution nouvelle ou spécifique au mal moderne de la violence, de la dictature des puissances de la finance.

Rien de bien révolutionnaire dans ces propos écrits dans un style clair mais sans pétillant littéraire particulier.

Alors, comment expliquer le succès de ce petit livre qui se diffuse de bouche à oreille dans les milieux les plus divers et s'offre même en cadeau ?

Je risquerais quelques arguments prélevés ici et là, notamment dans la presse.

Le texte court peut être un argument positif pour celles et ceux qui n'ont pas le goût de lire des ouvrages longs de 200 à 300 pages. 22 pages et 7 pages annexes, cela reste digeste.

L'homme, Stéphane HESSEL, ne peut être taxé par la sortie de ce livre d'opération business, marketing. Ses jours, comme il l'écrit très clairement en début d'ouvrage, sont comptés.

Et surtout, Stéphane HESSEL est marqué du  sceau d'une légitimité hors parti politique, hors groupe d'influence, celle de l'histoire. Il a été un élément majeur du conseil national de la Résistance sous l'occupation et un des inspirateurs de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Il n'a , si vous me permettez l'expression, "aucune casserole accrochée dans le dos".

Il a donc cette belle légitimité d'un vieil homme symbole d'une histoire de résistance à l'ennemi en se rappelant qu'il a été déporté dans un camp de concentration en Allemagne et qu'il s'en est évadé.51Ns7GzE9lL SL500 AA300

 Mais cela ne saurait justifier ce succès. D'autres ,avant lui, ont su écrire des récits historiques emprunts d'authenticité et n'ont pas connu le même succès.

J'ose donc une hypothèse. Stéphane HESSEL, dans son écrit sorti en décembre 2010, fait miroir direct aux inquiétudes montantes des citoyens déstabilisés par la crise et par le fait d'une perte de confiance radicale dans beaucoup d'acteurs : du politique, en passant par le banquier, jusqu'aux industries pharmaceutiques ( cf le médiator,médicament reconnu "coupable" de la mort de plus de 500 utilisateurs). Ce livre est comme une soupape réveillant des valeurs fortes auxquelles nous sommes pour la plupart très attachés : le respect de l'homme dans ses droits économiques et sociaux, l'égalité des droits , et le droit par dessus tout à s'indigner de réalités inacceptables, des pauvres au coin de la rue aux violences meutrières aux quatre coins de la planète, le terrorisme, .

Petit ingrédient qui relève le tout. Le ton n'est ni plaignant, ni arrogant, ni pacifiquement neutre. Il ouvre sur une autre émotion, une émotion du registre de la colère mais une colère apprivoisée, intériorisée, l'indignation.

Ainsi, sans faire de testament, avec simplicité et l'élégance d'un vieil homme qui ne cherche même plus à donner des leçons de morale, il veut réveiller le citoyen , le sortir de la tiédeur de l'indifférence, avec un seul slogan : indignez vous !

 

Dans la même veine, les voeux de Stéphane HESSEL pour 2011 sur Youtube médiapart avec un zeste d'humour .

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ANNIVERSAIRE

7 Janvier 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

Il est né il y a un an.

Toutes les fées se sont penchées sur son berceau.

Fruit d'une incitation, d'une inspiration, avec l'appréhension d'une naissance, d'une création.

Oui, ce nouveau né célébré ce jour , vous êtes en train de lui donner votre regard.

Il s'appelle blog mister-aidant-over-blog.com.

 

C'est l'occasion de dire MERCI :

MERCI à celles et ceux qui m'ont encouragé à passer à la création,

 

MERCI à celles et ceux qui m'ont donné leurs vrais encouragements,

 

MERCI à tous les anonymes qui prennent du temps pour venir cueillir quelques lectures,

 

MERCI à ma famille qui, sans me le dire, reste discrètement attentive à la croissance de ce nouveau né.

 

Et dans cette année et cette période traditionnelle de voeux, j'ose vous inviter à relire d'abord votre année passée et lui dire MERCI, quelles que soient les circonstances vécues avec son lot de joies, de tristesse, de souffrance ou encore d'épreuves.

Dire MERCI à son année, c'est reconnaitre les petites choses qui vous ont touchées,

Les rencontres, les bonnes surprises, les élans du coeur dans telle direction,

 

Dire MERCI à son année, c'est pratiquer l'art de la gratitude en tout temps,

Par temps de soleil, de ciel gris, de ciel tourmenté ou même annonciateur de tsunami.

 

Dire MERCI  à son année, c'est se préparer aussi à mieux savourer l'année à venir

Avec un peu plus de lumière dans le regard, plus de lâcher prise sur l'inconnu.

 

Dire MERCI, c'est finalement transformer les bonnes choses de la vie en cadeaux, en vrais cadeaux.

 

Et je vous propose une expérience suggérée par Robert Emmons (1) dès ce mois de janvier.

Concentrez vous un moment sur les bienfaits ou "cadeaux" reçus dans votre vie. Par exemple, de simples plaisirs quotidiens, des personnes, vos talents ou vos forces particulières, des moments de beauté de la nature, ou des gestes de gentillesse venant des autres. Prenez un moment pour les savourer, pensez à leur valeur.

 

Le constat de cette expérience "en laboratoire " a démontré que les personnes reconsidérant ces moments comme des cadeaux avaient tendance à amplifier naturellement leurs sentiments positifs dans l'existence.

 

Alors, quels sont les vrais cadeaux  que vous avez reçus en 2010 ?

 

(1) psychologue américain auteur du petit livre remarqué et remarquable "Merci ! quand la gratitude change nos vies"

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