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Le blog de Michel BERNARD

Des bulles et des hommes

25 Décembre 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

En ce temps de Noêl, à l'occasion des fêtes en familles ou entre amis, nous pouvons être amenés à déguster le pétillant de champagne dont les bulles remontent dans les verres à pied. Ce temps peut être aussi un temps pour revisiter l'année écoulée et regarder de plus près nos propre bulles de vie.

J'ai en mémoire ce que m'avait confié un jour une ancienne championne internationale en triathlon, sport extrême s'il en est, puisque cette discipline combine en enchaînement ( sans pause) une course de natation, une course en vélo puis un final en course à pied. Elle me racontait comment elle avait vécu ce qui représentait près de 12 heures d'effort physique intensif, très concentré avec peu de moments de récupération pour gagner une course prestigieuse. Le terme qui revenait le plus souvent est celui de "bulle". " Je ne voyais  plus les spectateurs, y compris mes supporters au bord de la route . J'étais tellement concentrée que je n'étais plus que moi avec mon vélo et l'objectif de la gagne...". Cette image est souvent reprise par des sportifs de très haut niveau qui ont appris avec des heures et des heures d'entraînement et de conditionnement à se couper du monde extérieur pour être complétement centrés sur la production d'un effort physique axé sur un objectif de rendement et de réussite sportive.  Autant je peux être admiratif sur cette capacité à se couper du monde pour tout donner sur un moment sportif, autant cela m'interroge sur les bulles que nous fabriquons plus ou moins consciemment dans notre monde dit moderne.

"Moi au travail, vu l'ambiance, je me coupe de tout et je vis dans ma petite bulle. Je fais mon job, je parle peu de moi. Je préfère éviter les racontages et les bruits de couloirs...". Ou encore " Moi, quand je suis au travail, je suis hyper concentré sur ma tâchbulles-de-champagne.jpge, je ne vois plus personne, ce qui compte, c'est d'abattre le boulot. Et quand j'ai terminé, je suis content." Deux types de bulles derrière ces commentaires : la bulle de protection de celui qui veut éviter de livrer trop de lui au travail car la confiance n'est pas forcément de mise et la bulle du travaillomane qui garde le nez dans le guidon de peur de le relever et de voir plus loin...Toutes ces bulles ont, bien sûr, leur raison d'être : nous protéger de dangers supposés ou mêmes réels et parallèlement contribuer à une concentration sur un objet. C'est grave, docteur ?

Non, rien de grave, et ces bulles sont finalement le reflet de stratégies d'adaptation que nous adoptons plus ou moins consciemment. La question reste de savoir si nous sommes à même de sortir de ces bulles facilement quand nous quittons tel ou tel rôle social. Le travaillomane saura t'il retrouver un sas d'oxygène et de spontanéité de retour dans sa famille ou avec ses proches ? Le protecteur de sa vie intime saura t'il redéployer sa sensibilité, vivre un authentique  partage social  dans un autre milieu plus amical, plus confiant ?

En regardant ces bulles de champagne qui remontent dans le verre, je me questionne. Et si ces bulles nous invitaient à remonter à la surface ? Imaginer que vous soyez dans cette bulle de champagne. Elle vous remonte tranquillement en ligne droite vers la surface . Au contact de l'air, elle éclate. Que se passe t'il alors, libéré (e) de votre bulle ?

 

 

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une histoire touchante dans un hôpital

18 Décembre 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #petites histoires

Cette histoire, je vous l'offre en cette veille de fêtes de fin d'année ( fêtes pour certains et pas pour tous) . Elle m'a toujours interpellé à divers endroits du coeur et de la conscience. Aussi je vous donne une seule consigne pour la lecture : laisser vous conduire par l'histoire jusqu'au bout.

Dans une chambre d'hôpital, deux hommes très malades partagent la même chambre. L'un des deux est autorisé à se redresser  de son lit chaque après midi pendant une heure. Mais l'autre est obligé de rester constamment allongé.

Le lit du premier homme est situé à côté de la fenêtre. Ainsi, il pouvait s'asseoir pour regarder au-dehors et décrire à son ami voisin tout ce qui se passait à l'extérieur.

La chambre donnait sur un grand parc avec un lac magnifique. Les canards et les cygnes jouaient sur l'eau, et des enfants faisaient naviguer leurs bateaux miniatures. Des jeunes amoureux bras dessus, bras dessous, se promenaient autour du lac. Et pendant une heure, l'homme assis près de la fenêtre racontait à son voisin toute la magnifiscence de l'extérieur avec force détails.100 2505

Ce moment embellissait la journée de cet homme. Ils en venaient ensuite à parler de leurs souvenirs, de leurs enfants et de leur famille...Pendant cette heure journalière, ils en oubliaient leur maladie grave. Et au fil des semaines, ce rendez vous quotidien était une forme de récompense qui transformait et donnait sens à leur journée.

Mais un matin, l'infirmière entra dans la chambre et découvrit que l'homme près de la fenêtre s'était éteint durant son sommeil. Très attristée par la mort de ce malalde, elle fit enlever le corps sous les yeux du voisin consterné par cette disparition soudaine.

Puis, quelques jours plus tard après les obsèques de cet homme, il demanda à être placé dans le lit près de la fenêtre. L'infirmière fut toute heureuse de lui faire plaisir et l'installa confortablement près de la fenêtre.

Lentement, il se hissa sur un coude pour jeter un premier coup d'oeil à l'extérieur. Il aurait enfin la joie de voir par lui-même tout ce que son compagnon savait si bien décrire. Mais tout ce qu'il vit fut un mur gris !

Pourquoi son compagnon disparu lui avait-il décrit tant de merveilles alors qu'il n'y avait rien ? demanda-t'il perplexe à l'infirmière.

" Sans doute pour vous donner du courage, répondit-elle en souriant, car, vous ne le saviez peut être pas, mais il était aveugle."

 

Qu'est ce que nous dit cette histoire émouvante sur la solidarité entre les hommes, sur le pouvoir de l'imagination, sur l'essentiel dans nos vie ?

Cette métaphore transplantée au coeur de sociétés malades écartelées entre le  "trop" d'un côté ( consommation, pollution, business...) et le "pas assez "  de l'autre( sans domicile fixe, quart monde, exclus sociaux..) pourrait transformer bien des quotidiens. Transformer des murs gris en parcs agrémentés de lac où il fait bon vivre.

 

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EN ROUTE VERS LA SERENITE

11 Décembre 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

DERNIER EPISODE : un colibri pour rester serein

 

La sérénité n'est pas une question personnelle de chacun pour soi pour nourrir sa petite tranquillité dans son petit coin le plus loin possible des lieux de pollution, d'agression, ou de violence. Quand deux ou trois personnes dans un espace de travail, un lieu de vie, dans un quartier cherchent à incarner la sérénité, il se passe forcément quelque chose. L'analyse systémique rappelle que dans tout système, le changement même minime d'un élément entraîne par effet un changement dans le système.

Oser parler de sérénité dans un univers médiatico-politique usant jusqu'à la corde la toile de fond de la crise est un pari pour sortir de la pensée convenue. C'est mettre un peu ou beaucoup de conscience, de clairvoyance pour prendre distance avec les agitateurs de discours sur l'économie, les remèdes, les responsables, les bouc émissaires ou encore les victimes.

Dans ce courant ou ce contre-courant, un homme parmi d'autres tente de réveiller nos consciences. Cet homme, Pierre Rabhi est notamment l'inspirateur de l'agroécologie tenant compte des équilibres entre la biodiversité, le respect de l'environnement et du sol cultivé en particulier et le système économique et social de production.

En quoi cela peut-il conduire vers la sérénité , me direz vous ?

De mon point de vue, j'y vois un chemin possible, parmi d'autres, pour retrouver ce lien entre l'homme et la nature. Cet ancrage, parfois perdu au coeur des zones urbaines, me semble vital aujourd'hui pour restaurer notre lien terrestre avec la terre, les arbres, les fleurs, et même la nature à l'état brute faite de ronces, de buissons plus ou moins opaques au coeur de forêts.

La sérénité, dans ce monde dont la maîtrise échappe de plus en plus aux gouvernements, malgré leur tentative de régulation, au profit des business économiques et financiers, devient un enjeu de société. Comme sur une crête en haute montagne, il s'agit d'éviter de dévisser. Plus clairement, cette marche d'équilibriste vise à éviter de tomber autant dans le camp des victimes indignées   que dans celui des rebelles, aigris, voire violents  condamnant sans appel le système économique actuel.

J'emprunte à Pierre Rabhi la belle histoire du colibri pour ouvrir ce chemin de sérénité au coeur de la crise.

Il y a eu , jadis sur terre, un immense incendie de forêt. Tous les animaux étaient affolés, terrifiés et impuissants. Ils observaient leur terre en train de brûler. Un seul petit animal, un oiseau lui, avait choisi de s'activer. Comme un avion canadair,il allait puiser quelques gouttes dans un lac voisin pour les jeter sur le feu. Mais le roi de la forêt, agaçé par cette agitation lui dit : "Colibri, tu as perdu la tête. Ce n'est pas toi tout seul avec quelques gouttes d'eau qui  vas éteindre ce feu gigantesque ! Arrête. Cà ne sert à rien." Mais notre petit colibri, avec calme, lui répondit : " Je le sais. Mais je fais ma part."

Et si chacun faisait sa part avec persévérance , rajoutant ses gouttes d'eau à celles de ses voisins.

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EN ROUTE VERS LA SERENITE

3 Décembre 2011 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

EPISODE 4 : LE "DRIM" DE LA SERENITE.

 

Montpellier, j'anime un atelier-conférence organisé par l'association happy planet days. J'inscris sur un tableau blanc 4 portes avec 4 lettres : D, R, I et M. Le Drim ou encore le dream, le rêve de la sérénité. Quelles sont ces quatre portes magiques à ouvrir pour accéder à la sérénité ?

Revenons sur terrre, pour préciser que j'ai présenté ces quatre  portes souvent mises en avant aujourd'hui dans la sphère de la psychologie positive ou encore du développement personnel.

 

 porte D comme Désencombrer son cerveau.

Notre cerveau mérite d'ailleurs que l'on s'occupe régulièrement et sérieusement de lui. Attention aux surchauffes des neurones au travail et veillons à son alimentation. Le cerveau consomme 25% de l'oxygène apporté au corps et est constitué d'environ 80% d'eau. S'oxygéner, surtout quand nous travaillons dans des bureaux plutôt fermés et boire de l'eau régulièrement dans sa journée sont des réflexes de santé. Enfin, dans des milieux professionnels dans lesquels la quantité d'information par courriel, téléphone, fax, réunions en tous genres et documents à télécharger bombarde notre cerveau parfois jusqu'à saturation, il est temps de poser quelques règles de désencombrement. Première règle : se concentrer sur une chose à la fois ou encore, à la manière d'un proverbe, ne pas courir deux lièvres à la fois. Une anecdote. Jeune professionnel, j'avais été reçu par un grand patron d'une association. A un moment, je lui pose une question technique. Il se lève, ouvre un placard fermé derrière lui et revient avec un dossier. Je précise que le bureau est vide de dossier et que ceux ci sont rangés, classés derrière lui dans des armoires fermées. Il m'avait alors expliqué qu'un de ses "maîtres" de formation lui avait enseigner l'art de désencombrer son bureau pour traiter un seul dossier à la fois. Effectivement, il se dégageait de cet homme plutôt robuste et posé, une impression de calme. Deuxième règle : éliminer ! Notre organe supérieur adore les opérations vide-grenier. Vider une messagerie une fois par semaine du "trop plein", faire chaque jour sa liste d'actions prévues et les rayer au fur et à mesure de leur réalisation. Ecrire immédiatement des petites tâches dans son agenda ou tableau de bord plutôt que de vouloir tout mémoriser au risque d'oublier. Enfin, je laisse la parole au docteur suisse Vittoz (1) qui, avec intuition, dans sa méthode dite de rééducation du contrôle du cerveau, invite à pratiquer régulièrement des exercices de réceptivité mentale pour couper à l'émissivite quasi permanente du cerveau à produire des idées, des pensées, voire des ruminations ou encore des obsessions. Ecouter le son d'une belle cloche jusqu'à son extinction, observer un avion dans le ciel le plus longtemps possible jusqu'à son effacement de notre vue...Ces exercices nous conduisent naturellement à ouvrir la deuxième porte.

 

porte R comme Respirer et habiter son corps.

Point n'est besoin de pratiquer des exercices sportifs intensifs pour respirer et réhabiliter son corps. Nous avons tendance à respirer par le haut, comme nous pensons par la tête. La respiration, à l'écoute des traditions orientales comme le yoga, le zen ou encore le qi kong, est plus profonde. Elle part de l'abdomen. Et nous pourrions même dire que tout le corps respire. Pratiquer au début de sa journée plusieurs respirations profondes, en associant si besoin un mouvement pour l'amplifier, a déjà un effet sur l'oxygénation du cerveau. Respirer et habiter son corps, c'est rester en éveil sur les tensions qui apparaissent en cours de journée. Un dos qui fatigue avec des muscles du trapèze trop sollicités. Plein le dos. Quelques mouvements d'étirements en respirant sont déjà des bouées salvatrices en cours de journée. Habiter son corps, c'est reconnaitre que nous ne sommes pas des cerveaux sur deux pattes et reconnaitre toute  la vitalité qui nous habite des pieds ( la réflexologie témoigne que le massage des pieds agit sur tous les organes avec des zones spécifiques pour chacun) ...à la tête ! Les yeux méritent une attention particulière surtout pour celles et ceux qui vivent des journées scotchés ,par nécessité professionnelle, devant un écran d'ordinateur. Le palming invite à placer ses mains en creux devant ses deux yeux  en les croisant au niveau du front pour faire le noir complet et ainsi permet d'ouvrir ses yeux dans une cavité noire sans lumière. C'est très reposant pour le nerf optique et il y a un effet de relâchement des tensions musculaires autour des yeux. Quelques minutes toutes les deux heures, comme la pause au volant pour les automobilistes, et vous retrouvez une vue plus nette et moins de fatigue visuelle en fin de journée. Notre corps reste notre meilleur armure contre les agressions extérieures, que ce soit la pollution de l'air, la pollution de messages agressifs ou simplement stressants. Marcher de manière consciente avec tout son corps, sentir le contact du sol à chaque pas, sa respiration rythmée, le balancement des jambes..et nous voilà propulsés vers la troisième porte.

 

Porte I comme se reconnecter à l'INSTANT PRESENT100 2276

Quand sommes nous ni dans le passé à repenser, à analyser un vécu, une situation ou encore à projeter dans un futur à organiser le lendemain, un projet, ou prévoir une tâche à réaliser ?  Vivre l'instant présent semble une quête légitime à laquelle chacun aspire mais qui ne semble pas si simple à mettre en pratique. Certains retrouvent cette qualité de l'instant dans la pratique d'une passion qu'elle soit sportive ou culturelle. Grimper une paroi rocheuse, dessiner une toile, ou encore marcher dans la nature en humant l'air de sapins ou la fraîcheur d'un sous bois peuvent nous reconnecter à nous mêmes dans l'instant présent. Dans une recherche plus absolue, le courant de la méditation de la pleine conscience suggère des temps d'arrêt d'activité dans un lieu calme pour laisser venir les pensées comme des nuages dans le ciel. Sans chercher à les arrêter, à les juger. Ces exercices de pleine conscience ont plusieurs vertus : reposer un cerveau souvent en hyperactivité ou encore prisonnier de son cinéma intérieur et gagner en lucidité sur ce qui tournoit régulièrement comme nuages dans notre ciel intérieur. Là aussi, le docteur Vittoz, précurseur, avait imaginé des exercices d'actes conscients : ouvrir et fermer une porte en sentant la poignée de porte comme l'enchainement de tous les mouvements, y compris le déplacement de l'air ou encore prendre une tasse de café en étant dans le geste de la prise de tasse jusqu'à humer l'arôme et porter la tasse à ses lèvres. Vivre l'instant présent nous ouvre à notre espace intérieur, notre lac intérieur. Nous pouvons lâcher davantage l'ego pour nous rapprocher de l'essence pourrait dire Carl Jung. Autrement dit, l'instant présent, c'est la porte de l'intériorité du moi, de l'âme, celle qui nous fait homme ou femme de manière  unique.

 

Porte M comme MERCI

En Californie, une étude conduite en 2003 a proposé de répartir des étudiants en trois groupes. Le premier notait durant une semaine cinq événements suscitant en eux un sentiment de reconnaissance. Le deuxième groupe notait chaque semaine  cinq soucis et le troisième était invité à noter cinq événements au choix. Résultats : à l'issue de dix semaines d'expérimentation, les participants du premier groupe ( ayant noté cinq événements positifs pour eux) ressentaient plus d'optimisme, de satisfaction dans leur vie quotidienne et étaient moins sujets à des migraines  ou à des troubles physiologiques. Que nous enseigne cette expérience ? D'abord que notre manière de filtrer les événements et de les connoter positif ou négatif est déterminante pour situer notre niveau d'optimisme et de satisfaction dans la vie quotidienne. Enfin, que cette manière de filtrer, de recueillir, de relire les événements peut se travailler et s'orienter. C'est la bonne nouvelle ! Cultiver le MERCI aux événements de sa journée, le cultiver tous les jours y compris dans les périodes creuses ou de grisaille, c'est orienter notre aptitude à l'optimisme, à l'élan de vie. Ce que ne dit pas l'expérience, c'est aussi que cette forme de relecture de journée partant de ce qui a été perçue, reçue comme cadeau ou élément positif, donne du sens tout simplement à notre quotidien.

 

Quatre portes pour un DRIM, un rêve. Un rêve ? Qu'est ce nous empêche finalement de les ouvrir là où nous sommes ? Le manque de temps ? Des habitudes quotidiennes autres ? La fatigue en fin de journée qui rendrait la relecture des 5 événements fastidieuse ? A chacun de regarder la porte qu'il souhaite ouvrir en priorité. Oui, un dernier mot. Derrière chacune de ces portes, est gravé le même message :

" Merci d'avoir ouvert cette porte. Tu vas rejoindre toutes celles et ceux qui l'ont franchi. Et plus vous serez nombreux sur ce chemin de sérénité et plus vous serez une force vivante pour lutter contre les maux du monde. La sérénité est le combat de la conscience au coeur du brouhaha de la vie."

 

(1) voir article sur ce blog : une tasse de thé...pleine de révélation !

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