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Le blog de Michel BERNARD

Se mettre en FORME le matin

20 Février 2012 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

A l'occasion d'une conférence que j'ai animée sur le thème " efficacité et sérénité au travail", j'avais posé aux participants la question starter : " Comment vous mettez vous en forme le matin quand vous allez travailler ?".

Parmi les réponses données, il y a celles et ceux qui , n'étant pas des lève tôt naturellement, ont besoin d'un stimulant après le réveil, souvent symbolisé par la tasse de café, et il y a aussi celles et ceux qui pratiquent des petits rituels d'éveil corporel et/ou mental. Pour l'un et même en couple, ce sera un moment de yoga, pour un autre, des exercices de respiration et d'étirement, et pour certains, une pratique de la méditation de pleine conscience. Sur le trajet en voiture, chacun a son émission fétiche pour se reconnecter à l'actualité ambiante. Bref, le monde adulte pressent bien globalement l'importance de se retrouver soi avant de se reconditionner au monde professionnel.

Sur le lieu professionnel, les habitudes que je repère se concentrent sur le fameux café collectif pris par bureau. J'ai même entendu cette expression savoureuse : " Pendant que je laisse l'ordinateur se mettre en route, je vais prendre un café avec mes collègues". Et justement, nombre parmi nous sommes concernés par un voisin très permanent, silencieux en général la nuit, coloré le jour avec de multiples fenêtres et icônes, l'ordinateur. Aussi, la question de départ mérite d'être complétée souvent par : " Comment je me mets en forme avec mon "cher" ordinateur ?

A l'occasion d'un stage que j'ai animé récemment sur le thème du PEPS, décodé Plan d'Efficacité Professionnelle Sage, une participante a évoqué un site animé par une québéçoise, Marie Pier et qui propose chaque matin, du lundi au vendredi, une page  courte de méditation poétique sur un thème illustré par une photo. J'ai suivi cette suggestion (comme bientôt 100 000 internautes !) et je reçois tous les matins sur mon ordinateur de travail, matin magique. C'est frais, pétillant, écrit avec goût, aussi, je ne résiste par au désir de vous faire partager un extrait de ce fruit plein de saveur :

"On parle souvent de faire ou ne pas faire diverses actions, on élabore sur les étapes à suivre, etc. Mais on mentionne moins souvent un autre facteur super hyper crucial: le «timing». S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est qu’il me faut faire comme les surfeurs et attendre la vague avant de m’élancer – attendre l’élan qui me permettra d’avancer avec fluidité. C’est beaucoup plus efficace et tellement moins fatigant! Lorsqu’on est en mode «faire, faire, faire», on est moins sensible aux mouvements de l’océan et on finit souvent par nager à contre-courant...
Qu’en dites-vous? Écoutez-vous, faites-vous confiance... Et lorsque la vague est bien formée, n’hésitez pas trop avant d’embarquer. ;-)"

 

Et si, se mettre en forme le matin, c'était aussi se préparer à surfer

 

 durant la journée  en patientant face aux contre-courants

 

et en guettant la bonne vague  ?

 

cf matin magique.com



 

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DES OBJECTIFS DE VIE POUR TRAVERSER L'ATLANTIQUE

12 Février 2012 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

La conférencière avait martelé à plusieurs reprises, de manière convaincue, le slogan " Il vous faut des objectifs. Sans objectif, vous ne pouvez pas avancer." Or, en observant les réactions non verbales des participants et surtout en écoutant une réaction d'une femme dans l'assemblée ," Vous employez le mot objectif et ce qui me gêne, c'est qu'il a un poids très professionnel. Cà ne donne pas envie ...", j'ai pris conscience que, pour beaucoup d'entre nous, le mot objectif est immédiatement reconnecté au monde professionnel. Et là, toutes les résonnances sont possibles. Quand des personnes vivent les objectifs comme des impératifs de rentabilité et de résultats, par exemple, " objectif de réaliser x entretiens qui débouchent sur au moins 80 % de contrats", le mot objectif est reliée immédiatement à une pression du style "Il faut que...".La floraison des contrats de performance confirme cette tendance à mettre de l'objectif avec indicateur et cible un peu partout.

Aussi, en matière de développement personnel, quand il s'agit d'évoquer le mot objectif, quelques précautions sont de mise. La première, c'est probablement de parler d'objectif choisi librement par la personne. Et dans ce champ, il est opportun de relier l'objectif personnel aux bénéfices attendus pour soi.

Quand vous aurez atteint cet objectif pour vous, quel(s) bénéfice(s) allez vous en retirer ?

Enfin, comme un voilier sur la mer qui met le cap vers une destination précise, l'objectif devient stimulant dès lors qu'il évoque une image mentale, bien réelle dans la tête du "porteur d'objectif".

Quand la navigatrice Maud Fontenoy a envisagé la traversée de l'Atlantique en barque et qu'elle a entrepris, avec son enthousiasme, toute une démarche auprès de partenaires financiers, d'équipementiers,....sa force de conviction était portée par cette image d'arrivée au bout d'un périple marin malgré toutes les incertitudes et les inconnues.

Pour aller encore un peu plus loin sans forcément traverser l'Atlantique, il existe aussi des objectifs appelés auto-concordants. C'est cette appellation que le psychologue et professeur "du bonheur" d'Harvard, Tal Ben Shahar (1) utilise pour qualifier des objectifs personnels. AUTO-CONCORDANTS signifiant à la fois donnant du  plaisir dans leur réalisation et porteurs de sens pour soi. Il démontre, notamment dans son ouvrage " l'apprentissage du bonheur, principes, préceptes et rituels pour être heureux" que ces objectifs contribuent particulièrement à libérer notre énergie et aiguiser notre concentration pour atteindre le but.

Or, Tal Ben Shahar attire notre attention sur la nécessaire conciliation entre sens donné et plaisir. Si je n'éprouve pas de plaisir pour atteindre coûte que coûte le sommet du Mont Blanc, mon objectif pensé, préparé depuis des années, alors mon niveau de bonheur sera relatif. Par contre , si je trouve du plaisir depuis la montée de l'aiguille du goûter à 3800 mètres, et le départ de nuit du refuge jusqu'à l'arrivée à 4810 mètres, l'objectif "Mont Blanc" prend une autre saveur et renforcera durablement un souvenir de réussite et de plaisir associés.

A partir de ce constat, se posent deux questions préalables pour vérifier que nos objectifs personnels sont bien "auto-concordants" :

-  en pesant cet objectif, quel sens, quelle signification pour moi par rapport à mes valeurs ?

- en le visualisant par avance, quel plaisir j'en attends dans sa préparation, son vécu ?

  Et si nous parlions finalement d'objectifs de VIE, d'objectifs qui nous mettent en route, nous donnent du courage dans les creux de vagues, et qui nous mobilisent avec nos ressources et nos limites. Sans être navigateurs, nous avons tous une traversée d'Atlantique qui nous attend dans nos vies, saurons nous la voir, la préparer et nous y engager ?

 

(1) voir  article sur ce blog : "apprendre le bonheur, rêve ou réalité ?"

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vis tes rêves

5 Février 2012 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

Vis tes rêves !

Non, ce n'est pas une incantation publicitaire par temps de crise. C'est le slogan du futur rassemblement des scouts de France appelé Jamboree. Et force est de reconnaitre que ce mouvement de jeunes, depuis les fondements au début du XXème siècle par Baden Powell, un général anglais, a traversé toutes les crises pour rester dans le vent avec plus de 38 millions de scouts répartis dans près de 217 pays. 

Vivre ses rêves est sans doute une des facultés spécifiquement humaines qui nous détachent du monde animal.

Dans notre sommeil et durant la phase appelée paradoxale qui correspond à environ 20% de sa durée, nous rêvons même si au réveil, nous avons pas souvenir de nos rêves. Les rêves des enfants, selon les spécialistes, sont plutôt branchés sur l'entourage immédiat et les symboles relèvent des contes lus et entendus, Blanche Neige, Cendrillon, et les trois petits cochons...L'adolescent, à la puberté, va vivre ce passage vers l'âge adulte, avec des rêves emprunts de symboles sexuels, en rupture avec le cocon familial. Quant à l'adulte, ses rêves plus complexes à interprêter mêlent sa personnalité profonde, des événements familiaux comme des éléments de la vie sociale, règles, interdits et obligations. Freud, le père de la psychanalyse, considérait déjà les rêves, dans leur analyse, comme une "voie royale pour parvenir à la connaissance de notre âme." Deux parts de nous se confrontent dans nos rêves : l'animus, le pôle masculin, celui de l'action, de la logique, et le pôle féminin plus dans la réceptivité, la créativité, les émotions. Le rêve, selon les psychanalystes, est un produit de notre inconscient, et participe ainsi à la construction, à la structuration de notre personnalité en reliant le moi profond et le réel vécu par la personne. clair-de-lune.jpg

Nous pouvons alors aussi mieux saisir comment le concept de rêve est important pour exister, tout simplement.

Le rêve, en dehors de la phase de sommeil, est un carburant fondateur de la vision et du projet. Combien d'hommes politiques, De Gaulle ( et la libération de la France en 1945), Martin Luther King ( "I have a dream")   et d'inventeurs , Walt Disney et le dessin animé (alors que la technique du film animé n'existait encore pas au moment de son "rêve"), Léonard de Vinci ( inventant le principe du sous marin et de l'hélicoptère avant l'heure...) ont rêvé tout haut dans leur tête des réalisations qui verront le jour de leur vivant ou après leur mort.

Dans l'inspiration de l'utilisation de notre inconscient, le courant de la pensée créatrice nous indique que " ce qui est pensable est réalisable" ou encore " ce que je peux rêver en images dans mon cerveau, je peux le réaliser." Certes, il ne s'agit pas de s'imaginer gagner le gros lot d'une loterie ( la question de la probabilité statistique reste première) mais plus sûrement de laisser libre cours à ses rêves "éveillés"  venant quelque part de notre moi profond , de les laisser émerger. Quand Gérard d'Aboville a traversé à la barque l'océan atlantique, nous pouvons imaginer qu'il avait rêvé, longtemps rêvé cet exploit insolite. Bien sûr, cela ne dispense pas ensuite la mise en oeuvre d'un projet avec sa phase de planification, de recherche de partenaires, de financement. Mais, dans toutes ces aventures humaines, le grand moteur attractif est bien souvent le rêve, l'image intérieure nourrie d'émotions positives que le rêveur colporte et qu'il vend autour de lui.

Quel rêve portez vous au fond de vous et qui cherche à éclore ?

Ce n'est peut être plus devenir pompier pour le petit garçon que vous étiez ou la petite fille voulant devenir infirmière ! 

Quoi ? Vous ne voyez aucune image. Alors, prenez du repos, retrouvez le sommeil et... au réveil, laisser vos rêves remonter doucement à la surface.  

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