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Le blog de Michel BERNARD

DANGER, les personnalités énergivores sont parmi nous !

29 Mai 2017 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #psychologie positive

Il est déjà là. Il frappe à la porte du bureau de manière rude. Vous n'avez même pas le temps de répondre " pas disponible" ou encore " ce n'est pas le moment". Il est campé face à vous, il attend une réponse et vous place en situation désagréable, une sorte de manipulation-domination subtile. Pourtant, après coup, vous estimez en votre for intérieur qu'il abuse d'un pouvoir.

Elle se situe plutôt dans la catégorie "victime, plaignante dans la vie". Elle harcèle toute une administration en passant par le médecin de prévention, l'assistante sociale et bien sûr le pôle Ressources Humaines qui n'en peut plus. Chaque jour, elle manifeste son peu d'entrain à travailler, réclame un changement qu'elle croit possible. Ses collègues ont fini par l'isoler pour avoir la paix car elle leur complique le travail qui n'est pas si simple.

Autre cas, elle s'est retranchée dans son bureau, pratique des tâches qui n'ont pas bougé depuis 30 ans, s'estime indépendante et n'a besoin de personne. Sauf que l'entreprise est un réseau de collaborateurs interdépendants. Elle nie cette réalité y compris devant le PDG, estime que personne n'a pris conscience de tout ce qu'elle fait. Plus elle avance en âge et plus elle s'enferme, elle s'emmure dans ses croyances, sorte de bastion pour cacher...sa peur ?

Ces trois portraits s'inspirant de réalités vécues au sein du monde du travail partagent un point commun. Pour leur entourage, ces trois personnes sont dévoreuses de l'énergie des autres. Elles épuisent leur environnement humain qui peut se sentir parfois vidé, culpabilisé ou encore impuissant devant des comportements répétitifs que je qualifie d'énergivores. C'est une sorte de pouvoir, de pression malsaine entretenue avec plus ou moins de conscience. En face, beaucoup baissent les bras. "Ca fait des années qu'il/qu'elle est comme çà, on ne le/la changera pas..." Comme s'il n'y avait rien à faire, rien à tenter .

Vraiment, croyez vous qu'il n'y a absolument rien à faire ?

Rien à faire si je reste centré sur ces personnes que nous enfermons parfois sous le vocable de CAS. Par contre, en utilisant le processus de communication de Marshall Rosenberg avec cette question de départ :

"Face à cette personne que je qualifie d'énergivore, quel est finalement mon besoin prioritaire ?"

Peut être, ce désir de ne pas me laisser "manger" pour ne pas dire "bouffer" et prendre réellement distance pour sortir de cette contamination. Je prends alors conscience que j'ai vraiment un besoin fort de me protéger. Et là, j'ai à ma disposition une gamme de stratégies possibles :

- limiter les contacts avec la personne dite "énergivore"

- obtenir du soutien d'autres collègues et jouer collectif en partageant mon ressenti.

- aller plutôt chercher du ressourcement du côté des personnes "donneurs d'énergie" et heureusement elles existent aussi, parfois très discrètes et en même temps très présentes.

Et un jour, oser le courage de renvoyer à la personne une demande authentique et ajustée au moment et au contexte du style : "Quand vous vous adressez à moi de cette façon , (en précisant des faits.concrets).., je suis fatigué, parfois agacé. J'ai besoin d'être respecté(e) en tant que personne. Aussi, maintenant, je vous demande chaque fois que vous vous plaignez, de me faire une proposition concrète réaliste qui pourrait améliorer pour vous votre situation. Qu'en pensez vous ?

Il ne s'agit pas de prendre sur soi un nième singe sur ses épaules mais au contraire de s'alléger et de considérer que chacun mérite de porter soi-même son petit ou gros fardeau de plaintes, de rancoeurs, ou encore de déceptions.

Qui vous oblige à porter le poids des autres ? Personne.

 

 

 

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Lettre ouverte au Président de la République d'un simple citoyen

19 Mai 2017 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

Lettre ouverte au Président de la République

d’un simple citoyen

 

Je ne vous écris pas cette lettre au nom d’un parti politique, d’une organisation professionnelle, ou encore d’un mouvement religieux. Je vous écris, Monsieur le Président, en tant que simple citoyen et parce que vos premiers propos semblent ouvrir une brèche d’Espérance dans un renouveau du lien entre le pouvoir d’un président, d’un gouvernement et ses citoyens. Mon intention est d’appeler votre attention sur trois points qui pourraient modifier favorablement ce lien entre gouvernement et citoyens pour redonner une confiance en nos gouvernants.

 

S: une communication non seulement cohérente avec les promesses de votre campagne mais sobre et congruente. C’est-à-dire confirmer ce qui a été dit et dire ce qui aura été fait pour garantir une crédibilité à votre action et redonner confiance et espoir par rapport à la parole d’un Président de la République. Je ne demande pas la perfection à votre nouveau gouvernement qui restera un ensemble d’hommes et de femmes aux compétences diverses mais j’ai besoin de percevoir une unité d’action rassurante. Par exemple, une communication ritualisée une fois par mois avec présentation d’un bilan devant les médias et complété par un dossier d’information facile d’accès (sur le site du 1er ministre) et pédagogique sur l’action gouvernementale pourrait contribuer à plus de compréhension et renforcer un lien de confiance mal mené dans le passé.

 

S Vous avez inscrit parmi les valeurs du mouvement En Marche qui a soutenu votre candidature la bienveillance. Quand je constate encore la violence de débats politiques stériles et votre désir de préserver la bienveillance, je suis rassuré. A partir de ce désir, vous avez la possibilité de promouvoir depuis les écoles jusqu’aux grandes écoles en passant par les sphères du pouvoir une réelle communication bienveillante active s’inspirant par exemple du processus du psychologue américain, fondateur du centre international pour la communication non violente, Marshall Rosenberg (1). Cet outil concret de langage au quotidien fondé sur l’expression des sentiments, des besoins pour se respecter soi et son interlocuteur, me semble servir l’esprit citoyen que l’Etat souhaite renforcer depuis notamment les attentats de Paris en 2015. Concrètement, des modules de formation pourraient être mis en place à divers niveaux en s’inspirant de la démarche de formation de formateurs du commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) concernant la laïcité.

 

S Enfin, il me semble urgent et important de donner une place majeure aux questions relatives à la transition écologique qui relèvent de la sphère nationale et internationale. Des experts, des hommes de sagesse comme Pierre Rabhi (2) alertent depuis plusieurs décennies les gouvernements sur des choix radicaux et engagés pour préserver la planète Terre et l’avenir des nouvelles générations. Les discours d’intention ne suffisent plus. En appui du Ministère de la transition écologique et solidaire confié à Nicolas Hulot, je vous suggère la création d’ un véritable conseil de sages autour de vous et du gouvernement pour conforter cet engagement qui devra convaincre, faire barrage à certains lobbies et sensibiliser l’ensemble des français. L’écocitoyenneté ne doit pas rester une ambition pour demain, elle mérite de s’incarner pour tous dès l’éducation des plus jeunes jusqu’aux membres du gouvernement dont le comportement mérite d’être exemplaire. Réduire les dépenses de luxe et de carburant notamment pourrait être incarné par vous-même et l’ensemble des ministres et de leurs conseillers…

En résumé, les trois points d’attention avec leur suggestion concrète :

S Une communication congruente sobre et un communiqué mensuel en direct via les médias

 

S Une démarche de formation à la communication bienveillante active (CBA) à tous les étages de la République

 

S Un comité des sages auprès du gouvernement consulté en amont de choix en matière d’écologie

 

Je vous communique ce courriel que je publierai aussi sur mon blog comme une bouteille à la mer. Je ne sais pas quel en sera son sort, petite goutte sans doute au milieu d’un océan de courriels reçus à l’Elysée. J’en adresse également une copie à votre premier ministre.

 

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de ma considération respectueuse,

 

Michel BERNARD, citoyen de Montpellier

 

  1. Auteur notamment de « Les mots sont des fenêtres ou bien des murs. Initiation à la communication non violente »

 

  1. Auteur notamment de « Vers la sobriété heureuse »
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