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Le blog de Michel BERNARD

De la liberté du supermarché à la liberté intérieure

30 Juin 2019 , Rédigé par Michel BERNARD Publié dans #témoignages

Hier, nous pouvions nous déplacer dans des super, hyper marchés et nous laissez hâper par des produits les plus divers avec des changements réguliers de linéaires pour obliger le client  à circuler dans toutes les allées et donc le tenter de plus acheter. Hier, nous étions encore dans l'utopie d'une abondance, d'une diversification sans fin avec cette joyeuse et libre société dite de consommation née dans la période  des 30 glorieuses ( 1945 à 1975).

Or, nous sommes aujourd'hui en juillet 2029, oui 2029 et cette société s'est bien effondrée sur le mythe d'une croissance durable. Car la croissance s'est éteinte dans les années 2021, 2022 après de grands cataclysmes naturels et des pics de température qui ont fait afflué en Europe des millions de réfugiés climatiques.

Malgré les avertissements du GIEC relayé par de nombreux chercheurs, personnalités de tout bord et des jeunes comme la jeune suédoise de 17 ans, Greta Thunberg invitée à la COP 21 au Maroc en 2019, les Etats , dans leur majorité, n'ont pas su réduire de manière drastique leur niveau de consommation, de pollution et de pillage des ressources de la terre.

Et pourtant, les lanceurs d'alerte dans les médias relayés par des  groupes de pétition n'avaient pas manqué. Le sociologue Pablo Servigne avec un livre collectif , "une autre fin du monde est possible", après avoir démontré la fin de notre civilisation fondée sur le capitalisme, ou encore Aurélien Barrau, astro physicien de génie , très reconnaissable avec sa coupe et queue de cheval et qui , avec un ton tranchant, scientifique sans appel a sonné le signal d'alarme pour stopper le train du "trop consommé, trop pollué".

Aujourd'hui, la liberté du choix du supermarché n'existe plus : il y a un rationnement mensuel pour éviter les mal nutritions dans une France ayant accueilli près de 10 millions de réfugiés climatiques en coopération et en solidarité avec les autres pays européens.

Heureusement, le réveil des gouvernants a eu lieu avec ce qui a été appelé la "nouvelle vague de gouvernance" tournée clairement vers la coopération prioritaire, le sens de l'assistance aux populations en danger et l'appel aux sages pour éclairer les grandes décisions politiques. Parmi eux, un jeune spirituel, nommé Dominique, très médiatique et présent sur les réseaux sociaux invitant avec enthousiasme à passer de la liberté du supermarché à la liberté intérieure.

De quoi s'agit-il ?

La liberté du supermarché , c'était encore  croire que mon bonheur, était d'avoir la possibilité d'acheter, de consommer, de capitaliser, bref de posséder des biens matériels qui me font exister socialement. C'est fini, cette liberté n'est plus qu'une nostalgie du passé pour beaucoup.

La liberté intérieure, est plus subtile. Elle se vit dans une profonde connexion à soi, à une dimension spirituelle appelée Dieu ou autre. Elle change le niveau de conscience en montrant tout ce que donne la terre, la nature simplement. Elle aide à retrouver un regard de contemplation, d'amour sur un arbre planté au milieu d'une cité et qui rayonne de sa stabilité, sur la mer protégée par des zones non piétonnes et qui est devenue un patrimoine à sauvegarder pour les futures générations. Et Dominique d'exhorter les européens ouverts à vivre ce passage : " Apprenez à contempler ce qui vous est donné, accueillez les frustrations et contrariétés de chaque jour. Toute la création, si vous en prenez soin, est là pour vous faire grandir dans votre vie intérieure".

Ces convictions qui auraient été prises comme celles d'un idéaliste ou farfelu au début du XXème siècle commencent à diffuser dans toutes les strates sociales, celles des gouvernants partageurs, celles des cadres bienveillants, ou encore celle des travaillants de la terre qui s'en réclament ouvertement.

Et puis, pour celles et ceux qui suivent sa voie appelée "voie de la libération intérieure", il les encourage même à vivre la liberté comme le fait de se réjouir, de consentir à ce qui n'a pas été choisi. Ainsi, il a invité à ce que l'obligation d'accueillir au moins un réfugié climatique par foyer soit vécue comme une chance et non une contrariété !

Heureusement que la nouvelle école de la respublica enseigne maintenant dès 6 ans , la méditation, l'accueil des petits camarades quel que soit leur passé et le silence en groupe qui aide chacun à mieux se connecter à lui-même avant de parler.

Quand je passe devant le dernier supermarché de ma cité, je m'amuse en lisant cette phrase qui a été sculptée juste au dessus du musée dénommé "musée de la consommation de masse"

" Ce bâtiment a été un supermarché qui accueillait des milliers de consommateurs, une espèce qui a disparu définitivement en 2025."

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