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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 07:38

DEUXIEME PARTIE SUR LA JOIE

 

La réunion de famille est à son comble : les petits enfants sont revenus des quatre coins de France et même du monde, leurs parents sont détendus et les grands parents heureux de ces retrouvailles devenues exceptionnelles quand chacun a pris domicile et travail dans des régions éparpillées . Blagues, histoires drôles, jeux , tout est là pour que pointe Dame Joie sur les visages mais aussi dans les coeurs. Cette joie imprenable n'a pas d'ingrédient spécifique sauf celui d'être la résultante d'hommes et de femmes heureux de se retrouver  en famille et conscients que ce moment a un sens particulier. Pour autant, devons nous attendre ces moments collectifs pour retrouver notre joie, celle de notre enfance ou encore celle que notre enfant intérieur a pu préserver ? Que dire alors aux personnes seules, isolées qui n'auraient alors peu droit à ces moments de joie ?rando-cirque-de-Navacelle-013.jpg

Certes, personne n'est capable de fabriquer de la joie comme un boulanger peut pétrir une pâte pour la transformer en pain. Peux on cependant imaginer trouver la source de la joie au delà des joies collectives spontanées en famille, entre amis, à l'issue d'une rencontre sportive ou encore dans des lieux de fête ?

En utilisant la métaphore de la rivière , j'entrevoie les perspectives d'entretenir la joie, de l'amplifier, et de remonter à sa source.

D'abord, il est opportun de se donner le droit de ne pas sentir la joie. J'ai parfaitement le droit de me sentir mal de temps à autre dans une société qui prône le bonheur à tout prix. Ainsi, en descendant dans ma rivière, je peux observer des poissons ou "poisons" de contrariété, de soucis, de pensées négatives qui m'obsèdent tous les jours. Je suis vigilant pou ne pas chercher à les retenir, je les laisse passer dans ma rivière en les observant simplement sans jugement, sans chercher à les coincer. C'est l'attitude de l'observateur qui prend distance avec ses pensées et ses émotions.

Deuxième mouvement, je prends mon épuisette chaque jour et je retiens les cadeaux qui m'ont été donnés : une joie inattendue en retrouvant telle personne ou ami, un coup de fil qui remonte le moral, un sourire accueillant chez un commerçant, bref, faire mémoire à la fin de sa journée, de tous ces moments où je peux être vraiment reconnaissant (1).

Troisième mouvement, je ne reste pas statique dans ma rivière, je cherche à remonter le courant pour trouver la source. Or, en atteignant cette source, à contre courant de ma vie trépidante qui m'entrainerait plutôt en aval dans le tourbillon des distractions, des encombrements ou encore des énervements, je constate qu'elle est un peu, beaucoup, énormément obturée par des grosses pierres qui en limitent le débit. Que sont ces grosses pierres ?

D'abord tout ce qui m'empêche de reconnaitre les moments de joie dans ma vie, des croyances comme " La joie, ce n'est pas pour moi.", " Au travail, ce n'est pas la joie.", ou bien encore " Restons sérieux dans ce monde grave. La joie n'a plus sa place..." Ces petites phrases en sourdine sont nos pierres qui nous encombrent le passage pour remonter à la joie . Enfin, après avoir déblayé plusieurs lourdes pierres,  je la découvre. Surpris, je m'aperçois qu'elle ne bouillonne pas , elle est une eau tranquille, transparente, scintillante sur laquelle je peux voir un visage souriant animé pars des yeux pétillants. Ce visage, je le reconnais, c'est le mien quand je me sens vraiment porté par une joie intérieure, imprenable, celle qui vient des profondeurs de mon être, celle qui traverse les épreuves.

Cette joie  nous relie à notre énergie vitale, notre élan créateur, notre enthousiasme originel. Cette joie nous transporte dans un univers où nous retrouvons cette harmonie corps-coeur-tête.

Et puis, avec mon épuisette , je peux régulièrement vérifier où en est mon réservoir de joie avec des petites questions simples :

- Est ce que je me rappelle ma dernière joie ? Comment je peux la décrire ?

- Est ce que j'ai "en stock" ,sans remonter au siècle dernier, une anecdote récente, une histoire drôle personnelle qui m'a redonné de la légéreté, du souffle dans une journée ?

Enfin, revenir à ces "joies mémorisées" quand le ciel de mes journées s'assombrie sous les nuages de la contrariété, des soucis ou encore du stress, c'est se donner la possibilité de réveiller notre vitalité profonde.

Un secret de cette joie , elle se dilate quand nous portons notre attention aux autres pour leur faire plaisir. C'est la joie du donneur amplifiée aussi par la joie du receveur.

Retrouver la source de la joie, c'est garder au coeur cette force de vie qui nous fait agir en déployant toute notre énergie orientée vers une direction précise.

Joie, sérénité, élan, enthousiasme, vitalité, force de vie pourraient colorer notre dialogue intérieur et ainsi nous ramener plus facilement à la source...

 

(1) article sur ce blog DIRE MERCI REND HEUREUX !

 



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commentaires

V
J'aime beaucoup l'image de la rivière et de l'épuisette. C'est tout à fait cela : la joie est une source tranquille qu'il faut redécouvrir. Bonne et joyeuse journée !
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Qui Est L'auteur ?

  • : Le blog de Michel BERNARD
  • : ce blog est destiné à ouvrir un espace de reliance entre la psychologie positive, le coaching et le développement personnel.
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  • Michel BERNARD
  • Coach, praticien appreciative inquiry, et formateur en ressources humaines et management, j'ai à coeur de faire partager mes découvertes autour de la psychologie positive et de la pédagogie du "mieux apprendre".
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