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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 22:54

A l’occasion de l’animation d’un groupe de directeurs généraux de service (DGS) de communes dans un bain de forêt au jardin des plantes de Montpellier, l’un deux m’a interpellé : « Avant tout, ce bain de forêt me renvois déjà à ce que je peux faire moi-même en tant que personne.  Qu’est ce qui peut me ressourcer d’abord avant de vouloir chercher à construire une action collective dans la commune ?» . Effectivement vivre un bain de forêt , c’est ouvrir nos sens un peu plus grand  que nos habitudes du quotidien. Voir plus, prendre le temps d’observer les couleurs du printemps, des coquelicots rouges, des cystes avec leurs beaux pétales rosés, les ombres et les lumières qui jouent avec les arbres,…C’est aussi prêter une attention auditive aux sons d’oiseaux même au cœur d’une ville. Goûter les senteurs de plantes odoriférantes comme le romarin, la menthe, ou la lavande. C’est aussi l’exercice de mastiquer lentement un aliment naturel comme la salicorne près des étangs méditerranéens, pour en goûter toute la saveur salée . Et j’aime aussi partager, en tant que guide de bains de forêt que «  Le bain de forêt, c’est retrouver son esprit d’enfance. Enfant, j’aimais grimper dans les arbres, goûter au milieu des champs avec mes cousins, être dans la nature naturellement.  C’est ainsi débrancher pendant deux heures son cerveau de pensant pour reconnecter ses sens, ses sensations, son corps en relation avec la nature».

En réponse à la réflexion de mon participant, il m’est venu de parler de ce que je nomme l’espace OASIS. De quoi s’agit-il ?

Un espace OASIS est un espace qu’un adulte ou même un adolescent choisit dans la nature, à proximité de son lieu de vie, et dans lequel il se sent bien et a du plaisir à y revenir régulièrement. Pour faire quoi ? Rien. Si ce n’est lâcher son activité, son activisme cérébral, pour être simplement là. Assis dans l’herbe, allongé sous un arbre, ….Cet espace peut être recherché pour couper sa journée entre midi et deux. Plutôt que de retrouver le brouhaha très sonore d’un restaurant d’entreprise, revenir dans son espace OASIS ne serait-ce qu’une demi-heure ou une heure procure souvent une détente incomparable. Pour ma part, j’ai trouvé un espace OASIS au jardin des plantes de Montpellier et j’observe simplement que mon pas ralentit inconsciemment dès que j’entre dans l’allée des chênes comme si ces arbres centenaires me disaient : «  Cool, ralentit. La vie est trop courte pour se presser… ».  Difficile de trouver son espace Oasis au cœur d’une ville ? Pas forcément, si vous êtes persévérant et curieux. Un petit coin dans un jardin public, le bord d’une rivière urbaine un peu éloignée de la circulation, peuvent répondre aux critères d’un espace OASIS .

Faisons un grand rêve collectif : et si chacun, chacune cherchait plus souvent son espace OASIS de proximité de préférence à une surconsommation de biens en tout genre, de déplacements coûteux en empreinte carbone aux quatre coins de la planète ?

En effet, se déplacer vers son espace OASIS peut se faire en principe à pied, en vélo ou encore en transport en commun. Et notre espace OASIS peut nous conduire tranquillement à reconsidérer notre lien à la nature comme le suggère l’artiste anglais de land art, Andy Goldsworthy :

« Nous oublions souvent que nous faisons partie de la nature.

La nature n’est pas séparée de nous.

Ainsi, lorsque nous disons que nous avons perdu le lien avec la nature,

Nous avons perdu le lien avec nous-mêmes. »

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