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17 août 2019 6 17 /08 /août /2019 23:20

Le mot transition a le vent en poupe dans une société mondiale secouée par le réchauffement climatique et par une montée médiatique de la problématique à l'image de la montée de thermomètre caniculaire cet été. Le mot transition est inscrit dans le nom d'un Ministère : Ministère de la transition écologique et solidaire. L'objectif de transition écologique et de réduction des dépendances aux ressources fossiles est inscrit dans le programme de nombreux pays en Europe. Enfin, sous l'impulsion de l'anglais Rob Hopkins,

enseignant en permaculture, avec son manuel de transition, actuellement plus de 2000 initiatives sont recensées dans le monde et plus de 50 pays dont une cinquantaine en France ( Francetransition.fr) . Ces villes dont la démarche est souvent initiée par un groupe de citoyens se déclarent "villes en transition" pour signifier leur engagement dans un programme concret de réduction des gaspillages, des déchets et avec comme point d'appui la préparation collective à changer de comportements dans un monde où les ressources seront plus réduites. La démarche proposée par Rob Hopkins et expérimentée dans la petite ville de Totnes au sud de l'Angleterre vise à créer un réel tissu solidaire de citoyens engagés sans attendre la bénédiction du politique. Et vous, dans ce vaste concert à l'échelle de la planète TERRE, êtes vous aussi en transition ?

Pour vous permettre de vous positionner authentiquement face à cette question à enjeu, je vais oser vous proposer quelques repères soumis bien sûr à votre discernement car je reconnais volontiers qu'aucune autorité scientifique ne les a valider.

1) Repère en termes de sens. La transition signifie le passage d'un état à un autre état. Cela peut renvoyer à l'appropriation progressive d'écogestes comme la réduction de ses déchets domestiques, de son gaspillage alimentaire, ou encore d'une vigilance pour limiter les déplacements coûteux en carbone en privilégiant (quand cela est possible) les transports en commun ou encore la marche ou le vélo, ou encore la trottinette urbaine. C'est un choix volontaire qui n'attend pas la prescription autoritaire.

2) Repère dans sa dimension solidarité. Il ne vous a pas échappé que la transition n'est pas l'affaire de Robinson sur son île déserte mais bien celle de citoyens qui cherchent à se relier ensemble en partageant une philosophie, des valeurs communes pour préserver notre planète TERRE. C'est aussi une solidarité orientée pour les futures générations à qui nous "léguerons" la TERRE avec son état de santé.

3) Repère en lien avec l'écopsychologie. L'écopsychologie peut être considérée comme une approche pluridisciplinaire qui explore les interrelations entre la nature et la psyché humaine dans ses dimensions conscientes et inconscientes.

Robert Greenway, un des pionniers américains de ce courant, affirme une conviction forte : " Sans intimité avec la nature , l'homme devient malade". Ainsi, pour celles et ceux qui vivent ( comme moi d'ailleurs) au cœur de cités urbaines, souvent très bétonnées, les cures de nature, de forêt deviennent des éléments de vitalité importants. L'homme, la femme en transition cherche à retrouver un nouvel équilibre entre la tendance "connexion internet " de notre monde moderne et le lien avec la vraie nature, celle des forêts, des champs, de la montagne, de la mer... Avez vous déjà eu l'occasion de marcher pieds nus dans une forêt ? Toucher et humer l'écorce d'un arbre, d'un pin ? Observer un lever de soleil à l'horizon ? Ou tout simplement, pratiquer un shirin yoku ou bain de forêt avec vos sens qui a le grand mérite ( prouvé scientifiquement) de réduire notre hormone du stress, le cortisol. Ces moments "d'intimité" et de lien direct à la nature qui passent par l'ouverture des sens, l'émotionnel, le laisser faire sont des espaces temps de ressourcement.

Alors, être en transition vous attire-il ? vous fait-il peur ? Etre en transition, c'est croire dans un changement possible au delà des conditionnements de notre monde moderne englué dans une économie de la croissance au service du profit, et dans un déni de réalité d'une planète en souffrance. Un changement vers un mieux vivre collectif...dont nous ne mesurons pas vraiment aujourd’hui ce qu'il pourra être demain.

 

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