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2 octobre 2022 7 02 /10 /octobre /2022 18:17

Scène de la vie quotidienne. En entrant dans un magasin du centre de Montpellier, j'apprends que les vendeurs sont déjà sollicités pour des sous vêtements pour se protéger du froid prévisible cet hiver. En substance, une vendeuse : " Les gens ont peur d'avoir froid cet hiver". Effectivement la guerre en Ukraine, la fermeture du robinet de gaz par la Russie, et les annonces du gouvernement de limiter la température dans les habitations et dans les administrations publiques à 19 degrés peuvent inquiéter sur un changement d'habitude. Faire face à des températures plus basses que notre petit confort parfois élevé à 22 degrés ou plus nous fait frémir...d'inconfort anticipé.

Or  cette peur comme bien d'autres concernant l'avenir de notre planète Terre comme le risque de catastrophes naturelles plus violentes dues au réchauffement ou dérèglement climatique ( méga feux, inondations , ouragans...); le risque de rationnement de l'eau l'été compte tenu de sécheresse de plus en plus forte et durable  est largement alimentée par le flux des médias, TV en continue, réseaux sociaux.

Ainsi, englués dans une atmosphère de peurs amplifiées par les médias qui s'en nourrissent ( maintenant, avec la surenchère du président russe Poutine, c'est la troisième guerre mondiale qui fait recette), nous sommes peut être aussi conditionnés pour ne plus penser en termes de désir, de rêve d'un monde autrement.

Heureusement, à contre courant de ce conditionnement médiatique, des hommes et  des femmes nous proposent un autre regard sur un futur possible sans nier les risques actuels.  Cyril DION, co réalisateur du film Demain primé au festival de Cannes en 2015 et du film plus récent "Animal" (1). Le sociologue centenaire Edgar MORIN aime à redire " Le pire est possible mais n'est pas certain." et nous renvoie aux principes d'espérance.

Et Julien Dossier a imaginé une fresques dite de renaissance écologique (2) qui propose une image d'une société décarbonnée dans laquelle le lien social est privilégié avec notamment des espaces de rencontre .

L'enjeu me semble bien là. Comment sortir de nos prisons de peur , d'inquiétude de l'avenir ( qui sont aussi à entendre, à accueillir ) pour oser un regard vers un futur désirable dans un contexte de sobriété nécessaire, incontournable ? Or, pour ce faire, il apparait nécessaire de recréer du récit, des histoires, une projection comme par exemple écrire sa journée en 2030. Joanna Macy, grande figure américaine de l'écopsychologie l'a exprimé depuis bien longtemps : " Lorsque nous mettons en images l'avenir que nous espérons, nous renforçons notre conviction que cet avenir est possible".

Dans cette prise de recul, de lucidité, de solidarité active avec les futures générations, j'aime cette histoire. Une maman découvre la mer avec son petit enfant. Au bout d'un moment, elle prend la main de son fils pour repartir mais lui résiste et lui dit avec force : " Attends encore un peu, Maman, je n'ai pas tout vu !"

Et si nous reprenions contact plus intensément avec la nature, une forêt proche, un lac, une montagne, pour envisager cet avenir , comme les arbres qui ont plus de 300 millions d'années et qui peuvent nous enseigner une autre sagesse de la sobriété. En effet un arbre n'a besoin pour vivre et grandir que de 4 éléments : l'eau, les nutriments dans l'eau, le soleil et l'oxygène.

Et nous, de quoi avons nous vraiment besoin pour vivre ensemble ?

 

(1) https://mister-aidant.over-blog.com/2021/12/animal-trois-raisons-d-aller-le-voir.html

 

(2) https://www.renaissanceecologique.fr/auteur

 

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