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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 11:24

Dans la distribution des voeux de bonne année, la tendance que j'observe dans mon environnement proche est celle de mettre l'accent sur la SANTE. Pas nouveau , rétorquerez vous. Certes, mais je l'entends avec une pointe moins humoristique et souvent plus sérieuse quand ces mêmes personnes viennent de traverser des épisodes de maladie plus ou moins longs, d'opérations médicales plus ou moins douloureuses.

Alors, j'ose souhaiter à mes lectrices et lecteurs une SANTE en 3 D : : la santé du corps, la santé du mental et la santé de l'âme. En fin de compte, nous parlons de la même santé car le corps, le mental, et l'âme sont étroitement liés. Et j'aime bien évoquer , souvent en animant les stages " efficacité et sérénité", le fait que si nous ne pouvons exprimer des choses intérieures avec des MOTS, il y a de forte chance ( ou risque) que ce soient des MAUX qui traduisent ce non dit ou ce mal être.

Enfin, dans un monde en changement , osons l'ouverture au champ des possibles, au champ des opportunités qui peuvent dévier nos programmes tout faits pour plus de VIE, de VITALITE de l'âme.

2 flamands roses

Enfin, une nouveauté à vous signaler sur ce blog, le lien avec la radio de l'âme RCF pour laquelle j'interviens dans la chronique DECLIC .

Mode d'emploi pour retrouver cette chronique facilement :

cliquer le lien RCF, la radio de l'âme puis  ,arrivé sur le site RCF Maguelone Hérault, dans la fenêtre en haut à droite indiquant "une émission, un animateur", il vous suffit d'inscrire DECLIC et valider et vous retrouvez en format MP3 les podcasts des émissions enregistrées.

 

Bonne écoute...de votre âme !

 

 

 

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 06:36

DES BLEUS ET DES JEUX

 

 

Lancer le mot "bleus" dans une conversation entre collègues, amis, ou au détour d'une rencontre et aussitôt les langues fusent : " scandaleux, le comportement des joueurs" , " Et cet entraîneur, Domenech, c'est incroyable qu'on l'ait maintenu", ou encore " faire grève pour ne pas s'entraîner , pour des millionnaires du ballon, c'est inadmissible".

Bref, l'équipe de France de football, est devenue un sujet d'échange récurrent, passsionnel , voire obsessionnel. L'affaire, s'il y a affaire, l'éliminination de l'Equipe de France au premier tour de la coupe du Monde de football en Afrique du Sud, fait l'objet d'une amplification médiatico-politique que je qualifierais de "hors norme".

france-bleus-football-coupe-du-londe-2010-thierry-henry-dom.jpg

 

 

Le quotidien du sport, L'Equipe a usé de titre fortement provoquant comme " les imposteurs", et reprenant un autre  jour en bandeau de première page  la soi-disant injure d'un joueur à l'entraîneur qui aurait été prononcée à la mi-temps d'un match dans les vestiaires. Et engendrant un nouveau débat : la presse peut-elle relayer la vulgarité et respecter une éthique ? Enfin, dans ce spectacle, l'arrivée des politiques : l'audition de la Ministre de la santé et des sports devant une commission parlementaire. De quel drame parle-t on ? Ou encore la réception à l'Elysée d'un joueur (qui a sollicité cet entretien) de l'équipe ancienne gloire de l'équipe de France championne du monde en 1998, par le président  de la République en personne ! Cet emballement politique a même fait réagir le président de la fédération internationale de football qui a rappelé que les Etats n'ont pas à faire ingérence dans les fédérations nationales.

Prenons, si vous le voulez bien, chère lectrice, cher lecteur, un peu de hauteur en regardant ces événements à travers la fenêtre...des jeux !   

Premier jeu : celui du bouc-émissaire ou si vous préférez "cherchons le coupable". Qui est à l'origine du fiasco, du drame, du désastre ( les mots sont-ils assez forts) de la déroute de l'équipe de France. L'entraîneur montré du doigt qui aurait perdu toute autorité sur l'équipe ? La fédération et son président qui l'a reconduit dans sa mission malgré l'échec de l'équipe de France au dernier championnat d'Europe ? Les joueurs qui se vautreraient dans l'argent et ne verraient plus d'intérêt à défendre le drapeau national ? 

 

Deuxième jeu : appelé aussi le triangle dramatique. Il y a un persécuteur, celui qui s'en prend à des victimes. Et si c'était cet entraîneur , avec son style provoquant devant la presse et qui a enfermé les joueurs dans une bulle coupée du reste du monde.

Pauvres victimes, les joueurs qui ne peuvent même pas s'exprimer librement devant la presse mais à tour de rôle suivant les directives du coach. Mais heureusement, il arrive le sauveur.  Le politique qui veut assainir les choses en essayant de montrer sa clairvoyance sur la situation et sa détermination à changer le système ? Ou c'est peut être, pour le supporter, le nouvel entraineur attendu impatiemment en Septembre  comme un messie pour réssusciter l'équipe vacillante. Mais il y a un mais. Le triangle n'est jamais figé, comme les chaises musicales, les rôles  tournent. Et si l'entraîneur était la malheureuse victime de joueurs leaders négatifs qui ont pris le contrôle de toute l'équipe, obligeant tout le monde à faire grève avant un entraînement. Qui va sauver l'entraîneur ? Personne pour l'heure ne se précipite à sa rescousse. Enfin, le dernier persécuteur observé à ce jour, c'est peut être le politique qui, usant du porte voix médiatique, décrète avec emphase  qu'il a vu une équipe livrée à elle même sans meneur et  indigne de représenter la France. Et les joueurs deviennent victimes, par interview exclusif accordé à tel ou tel média, en  donnant à tour de rôle leur version de la situation qui nous ferait presque nous attendrir. 'Non, c'est pas ma faute. Regarder comme je suis sincère !"

Que nous révèlent ces jeux psychologiques (1)

D'abord qu'il y a toujours un bénéfice secondaire derrière chaque rôle. Se sentir victime attire l'attention, la sympathie, la pitié. "C'est pas ma faute " est une manière de ne pas endosser la responsabilité de ces actes.

Et le persécuteur ? Pour lui, c'est une façon d'évacuer sa frustration sur une victime. Le spectateur irrité du manque de spectacle, de l'échec de l'équipe de France et de la triste image renvoyée ( et répétée par les médias) à la planète entière via la transmission télévisuelle,  va évacuer en attaquant les joueurs, le manque de leadership du capitaine, la passivité de certains ou encore l'individualisme de chaque joueur...Quant au sauveur, il nourrit son égo en jouant le bienfaiteur, " Vous voyez comme je vous aide....soyez reconnaissant envers moi". Mais le problème , c'est que le sauveur intervient sans qu'il y ait une vraie demande de la part des victimes.

Enfin, le triangle dramatique à trois parties, la victime, le persécuteur et le sauveur, qui est un formidable passe temps dans tous les milieux professionnels, ressemble à un jeu de ballon. En fait, c'est comme si chaque partie se repassait inlassablement le ballon " responsabilité" en refusant de le garder. La victime s'indigne " Non, c'est pas ma faute" , "regarder ce bourreau qui me persécute " ou encore " et ce sauveur qui ne sait pas m'aider comme il faut ". Ces jeux détournent de la responsabilité assumée pour  noyer chaque partie dans la recherche du coupable et du syndrome de la culpabilité. Comment en sortir ?

En mettant l'adulte aux commandes pourraient répondre les praticiens de l'analyse transactionnelle, celui qui regarde le monde, les événements à travers un filtre ni paternaliste, ni rebelle, et ni soumis.

Aussi, je place sur ma tête le chapeau bleu, non pas celui du supporter de l'équipe tricolore, mais celui d'Edward de Bono, auteur des six chapeaux de la pensée (2) et je regarde tous ces jeux de ballon avec un brin d'humour et un zeste de lucidité : le premier feuilleton de l'été va s'achever avec la fin de la coupe du monde de football, vivement le tour de France avec son épopée fantastique , ses drames et ses surprises . Maintenant, je ne me ferai plus avoir : je sais que c'est du jeu. A qui profite-il finalement ?

 

(1) concept mis en avant par Eric Berne, fondateur de l'analyse transactionnelle

 

(2) voir l'article sur ce blog "ne vous cassez plus la tête...prenez six chapeaux"

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 07:41

Savoir dire NON

 

"Non, je ne veux pas çà !" , ou encore " J'ai pas envie de faire cette corvée", "Non, je ne le ferai pas. Point barre".

Ces expressions bien connues d'adolescents face à leurs parents, ados   en quête d'identité et d'affirmation d'eux mêmes semblent se dilluer à l'âge adulte. S'agit-il du fait que le socialement correct  interdisse aux adultes le Non ?

Ou bien cela tient-il aux systèmes d'organisations hiérarchiques dans lesquels dire Non vous fait passer pour un rebelle, un syndicaliste ou encore un opposant ?

Dans le cadre de formations que j'anime ou encore de coaching, je constate que " savoir dire Non" pour bon nombre de personnes adultes ne va pas de soi.  

 

Qu'est ce qui, au fond, peut nous empêcher de dire Non ?

Premier obstacle :  dans sa tête, si je dis Non à sa demande, je risque de couper la relation, je risque de le crisper et de créer une tension avec celui ou celle à qui j'ai envie de dire Non. Or, je ne souhaite pas créer de tension...surtout en ce moment, j'en vis déjà tellement dans mon milieu de travail.

Ainsi la représentation du Non est assimilé à risque, peur vis à vis de la relation.

Dans un milieu professionnel, il est certes vrai qu'un employeur qui dit Non à une demande de congés d'un personnel pour une raison de continuité du service peut effectivement s'attirer de la rancoeur de ce personnel. Le Non peut demander un certain courage quand il est légitime aussi. Dans l'autre sens, une secrétaire à qui son patron demande au dernier moment de faire une demi heure supplémentaire pour boucler un dossier et qui est attendue à une soirée, à son club sportif ou encore auprès de ses enfants, pour dire Non devra peut-être s'armer de courage et de détermination : " Non, Monsieur, vous me le demandez un peu tard, j'ai un engagement ce soir, Je ne peux pas rester au delà  des horaires habituels."

Non est aussi une forme mentale d'abstration . Si je vous demande simplement de ne pas penser à un éléphant rose, que voyez vous ? Evidemment, vous êtes en train de voir un éléphant rose, même si, en réalité, un éléphant rose n'existe pas !

 

Alors, comment s'aider à poser un non ?

En m'appuyant sur la belle démonstration de Thomas d'Ansembourg (1) dans son livre " Cessez d'être gentil, soyez vrai !", dire non à une demande , c'est regarder en soi à quoi je dis oui. Reprenons l'exemple de notre secrétaire, si elle dit non à la demande de son patron, c'est pour dire oui à son besoin de détente dans une soirée prévue, oui à son engagement au sein d'un club, ou encore oui au besoin de passer du temps le soir avec ses enfants avant le repas.

Vous l'avez compris : dire Non à une demande, c'est dire OUI à un autre besoin que nous estimons prioritaire pour nous. Une autre tactique se fait jour. Et si au lieu de tourner dix mille fois dans ma tête comment je vais m'y prendre pour dire non sans froisser, sans me mettre mon interlocuteur à cran ou à dos, et si au lieu de me faire tout un cinéma tordu dans le cerveau, je commençais par la question de départ : " Quel est le besoin que je veux privilégier , qu'est ce qui est prioritaire ?" . Revenons une nouvelle fois à notre secrétaire hésitante et qui ne veut pas s'attirer les foudres du patron. Dans sa tête " ok, j'entends qu'il y a une urgence, je suis la seule secrétaire encore disponible....pourtant j'ai promis cette soirée à mes amis qui m'attendent dans une heure...comment trancher ?" , deux besoins vont être mis sur la balance " besoin de maintenir un lien positif avec son patron d'un côté de la balance et de l'autre besoin de répondre à l'invitation". C'est le dilemme qui peut être réglé par une négociation d'abord avec soi-même. Et intuition féminine : " A priori, je vois que le courrier demandé me coûtera  environ 30 minutes,....je peux demander à mes amis de patienter 30 minutes en les appelant maintenant...". " Et puis, ces 30 minutes, je pourrai les renégocier en moins avec mon patron pour une journée qui pourra m'arranger." Bien sûr, l'exemple pourra vous apparaitre assez simple, cependant commençer par des petites négociations lucides avec soi-même nous prépare aux négociations plus subtiles ou plus complexes. Le point d'ancrage reste la "pesée des besoins en jeu". Pour cela, en pédagogie , j'utilise souvent l'image de la balance en invitant chacun à mettre dans chaque plateau les besoins en jeu en lui-même ou avec son interlocuteur. 

balance

 

 Finalement, nous sommes, au fil des jours, confrontés constamment à des arbitrages de besoin. Besoin d'autonomie et besoin de lien social, besoin de détente et besoin d'efficacité, besoin d'aimer et besoin d'être aimé, besoin de créativité et besoin de vie cool, besoin de sérénité et besoin de stimulation, besoin de gérer son temps avec efficacité et besoin de prendre le temps de vivre, de respirer...

Faites l'exercice présentement : en lisant ce texte, puis en fermant les yeux, quel besoin émerge pour vous en ce moment ? Qu'est ce qui vous donne du goût de vivre ?

En effet, accueillir en vérité ses besoins , c'est apprendre à se connecter à sa source d'énergie et donc à la vie.

 

(1) Thomas d'Ansembourg,  Cessez d'être gentil, soyez vrai ! Etre avec les autres en restant soi-même. Editions de l'homme.

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 23:51

GERER SON TEMPS DE TRAVAIL : GERER LES POUX ?

 

Je viens d'animer une journée de formation relative à l'efficacité avec soi-même. Après que chaque participant ait renseigné un quizz de questions miroir sur sa manière de gérer son espace de travail, son temps de travail, et son traitement quotidien de l'information papier, informatique et téléphonique, la question de l'appréhension du temps, de l'urgent et de l'important s'est vite profilée dans les échanges.

La  matrice du temps mise au point par le général devenu président des Etats Unis, Einsenhower distinguait subtilement quatre cadrans : l'urgent -non important, l'urgent- important, le non important -non urgent et enfin l'important-non urgent. Plusieurs spécialistes de la gestion du temps dont le consultant coach américain, Stephen Covey, auteur remarqué de "priorité aux priorités" ont tous reconnu que ceux qui savent gérer leur temps privilégient le quatrième cadran, l'important-non urgent. En effet, c'est celui qui témoigne d'une capacité d'anticipation et surtout d'une bonne prise en considération des priorités qu'il a fixées avec lui-même. Par opposition, celui qui ne vit que par l'urgent-important, signifie une forte gestion du stress au quotidien. Bien que cette conception ait survécu plus d'un demi siècle, elle mérite d'être enrichie par une autre approche, celle des POUX. Oui, je parle bien de POUX dans la gestion du temps. Explication des 4 lettres.

chronometre-pret-temps_-bxp137723.jpg

 

P comme priorités. Rappelez vous l'histoire des gros cailloux (1). Si je ne mets pas mes gros cailloux d'abord dans mon planning hebdomadaire ou quotidien, j'aurais du mal ensuite à les caser entre le gravier, le sable et l'eau. Qu'est ce qui est prioritaire pour moi dans ma semaine à venir ? demain ? Dans ce sens, mes gros cailloux révèlent aussi mes valeurs profondes dans ma vie .

 

O comme opportunité. Dans tout échange, tout contact, y compris dans ceux qui peuvent me paraître contraignants ou relever de l'imprévu, j'ai peut être une idée à saisir, une piste à entendre, une interpellation sur moi-même à accueillir...Nos voleurs de temps peuvent devenir nos révélateurs de la gestion du temps. Qu'est ce qui fait que j'ai eu tendance à "expédier " M x qui n'avait pas pris rendez vous et qui me coupait dans mes élans ? Et heureusement, je me suis repris pour entendre sa demande, son besoin de soutien qui n'était pas très explicite au début. Dans ma propre expérience, j'ai parfois remarqué que ce n'est pas parce qu'un contact se révèle difficile au début (difficulté de contact téléphonique, l'interlocuteur étant souvent peu disponible, ...) qu'il faut " lâcher l'affaire". Au contraire, la persévérance démontre aussi ce à quoi je tiens et quand le contact est enfin établi, il y a déjà autre chose, façonné par ces allers-retours précédents.

 

U comme urgent. Reste à redéfinir l'urgent. Est ce l'urgent de ma hiérarchie qui me contraint en fin de journée à traiter rapidement un dossier pour le lendemain, dossier qui aurait pu être anticipé ? L'urgent des autres qui me retombe dessus. Ou encore l'urgence que je me "colle" à moi-même faute d'avoir suffisamment programmé à l'avance une plage de temps pour traiter telle sollicitation ou tel dossier. Est ce aussi moi-même qui me met de l'urgent pour me mettre une pression apte à mobiliser toute mon énergie ? Vous avez compris qu'il y a des variétés d'urgence. La seule qui apparaisse universellement légitime, c'est celle qui intervient pour sauver des vies : le pompier, l'urgentiste du SAMU...Cependant, une participante au stage, médecin me précisait que même les urgentistes prennent un petit temps entre eux sur un lieu d'accident pour bien coordonner leur intervention et la rendre la plus efficace. Ne pas confondre vitesse, urgence et précipitation !

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X comme x dossiers ou affaires à traiter. Quelle est ma capacité journalière ? Suis je du style à me donner plus que je ne peux assumer ? Quitte à me noyer dans la pile de dossiers sur le bureau ? J'aime bien raconter l'histoire de ce président d'une grande association que j'avais rencontré au début de ma carrière. Son bureau était vide, dégagé de tout dossier. Quand j'ai évoqué un sujet avec lui, il s'est tranquillement levé, a ouvert son armoire à rangement vertical, et a sorti le dossier en question. Devant mon regard perplexe, il m'a simplement dit : " Oui, j'ai appris, pour sortir de l'encombrement du cerveau, à ne voir qu'un dossier à la fois. Dans mon quotidien, et sur mon bureau , il n'y a qu'un dossier, celui que je traite." Belle sagesse qui peut interroger tous ceux et celles dont le bureau déborde de piles de dossiers rangés ou non. Mais objection, votre honneur. Est ce qu'un bureau vide de dossier ne risque t'il pas d'être interprété comme le bureau de celui qui n'a pas grand chose à faire ! C'est la remarque de plusieurs stagiaires. Et, à l'autre extrémité, que témoigne un bureau chargé, surchargé ?

 

Alors et vous mêmes, cher lecteur (trice), comment gérer vous vos poux chaque jour ? Comment faites vous le grand nettoyage par jour, par semaine, au printemps, de la quantité d'informations qui s'accumule, gangrène vos dossiers, vos boîtes électroniques, vos bureaux et qui peuvent encombrer, voire asphyxier votre cerveau au fil des jours...

Dans les multiples conseils relatifs à la gestion du temps, j'ose vous en suggérer trois qui m'ont permis pour ma part de vivre plus sereinement  dans ma tête et dans mon quotidien.

  

la règle des 5 secondes. Si le traitement d'une question, d'une sollicitation, la réponse à un courriel vous réclame moins de 5 secondes, faites le immédiatement. C'est ainsi éliminé et votre cerveau adore l'élimination !

 

la règle des 30 secondes. Avant de me jeter corps et âme sur un dossier un peu complexe, je prends 30 secondes pour me dire mentalement ( écrire si besoin) quelles sont les étapes par lesquelles il me parait opportun de passer pour arriver à la conclusion.

 

la visualisation de la tâche achevée. Avant de commencer une tâche, voir déjà la tâche terminée, le rapport bouclé, l'intervention prête, le diaporama fini. Oui, voir vraiment le produit final. Quel effet ? Tester et vous verrez. D'abord, c'est un bon stimulus pour démarrer la tâche surtout si elle fait partie du lot des tâches à faible degré de motivation. Deuxièmement, cette visualisation donne à voir, donc stimule notre cerveau et l'oriente positivement.

 

 

Enfin, que cette gestion des poux ne vous gratte pas trop la tête ! Vous l'avez bien saisi. La vocation de règles, des réflexes ou encore d'habitudes de gestion du temps sont efficaces seulement si elles aident réellement notre cerveau à mieux gérer, digérer l'information et à vivre une alternance équilibrée de temps de respiration au cours de la journée. Aussi, un dernier conseil, notre cerveau étant constitué de 80% d'eau, donc buvez, buvez régulièrement tout au long du jour . A votre santé !

 

(1) dans la rubrique petites histoires de ce blog.

 

 

 

 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 07:53

L'empathie, une valeur qui remonte par temps de crise

" Il ne m'est pas sympathique mais j'ai de l'empathie pour lui" ou encore " ah, si elle avait un minimum d'empathie pour ses employés...".
 L'empathie, terme longtemps réservé à la psychologie est en passe de devenir un mot du langage courant au sein des milieux professionnels. Et pourtant, ce concept révélé notamment par le psychologue américain Carl Rogers, a un sens très spécifique que la psychologie positive tente de réactualiser.
Osons une investigation pour mettre du sens sur ce terme.
Ethymologiquement, empathie vient du grec "empatia"  ( même racine que pathos, la souffrance qui donne le terme pathologie) qui signifie " souffrir avec ". Au sens littéral, être en empathie avec une personne vaudrait dire " souffrir avec elle" ou encore éprouver les sentiments qu'elle vit en même temps qu'elle. Et quand Carl Rogers, le père de la thérapie centrée sur la personne, définit l'empathie, il précise qu' "elle consiste à percevoir le cadre de référence interne d'une personne avec précision et avec ses composantes et significations émotionnelles de façon à les ressentir comme si l'on était cette personne, mais cependant sans jamais oublier le "comme si"."
Plus globalement, Carl Rogers dans les années 60-70, avait considéré qu'il y a au moins trois conditions pour permette le changement du patient dans la posture du thérapeute : la congruence ( dire ce que l'on pense et être cohérent entre pensée, parole et acte), l'accueil inconditionnel de la personne et ...l'empathie.
Plus tard, un de ses disciples, Marshall Rosenberg, également psychologue américain et fondateur notamment du processus de communication non violente, reprendra le concept d'empathie de manière imagée avec la girage. En effet, cet animal haut sur patte, peut voir loin, prendre du recul et en même temps, dispose d'un coeur puissant pour irriguer le cerveau en haut du cou. Utiliser le langage de la girage, c'est utiliser le langage du coeur, des émotions et avoir des oreilles girafe qui entendent les besoins de l'autre derrière un ton, une attitude, des mots qui peuvent même agresser.

girafe

" Quand tu me dis " vraiment , je n'y arriverai pas", est ce que tu te sens découragé devant la tâche et que tu aurais besoin de soutien ?". Voici un exemple d'utilisation du langage girafe qui tente de reformuler l'hypothèse d'un sentiment et de besoin insatisfait face à la formule jetée avec un ton désabusé " Vraiment, je n'y arriverai pas".


Plus récemment, les neurosciences ont confirmé la pertinence du concept d'empathie. La découverte de neurones-miroirs ( Rizolatti et Sinagaglia, 2008) qui permettent  à un individu en percevant les mouvements d'autrui d'activer une activité cérébrale analogue à celle qu'il aurait s'il effectuait lui-même ses mouvements. C'est donc bien notre système nerveux qui nous permet d'entrer en résonance avec les autres, y compris en l'absence de parole, et d'abord par la perception du non verbal.
Dans ce domaine, est confirmée la thèse de la programmation neurolinguistique ou PNL de Bandler et Grinder, ses deux fondateurs, qui (à travers ses nombreux outils et applications en communication) ont mis en évidence le phénomène de synchronisation entre deux personnes qui se parlent dans un climat positif. Ainsi, si l'un prend un stylo dans sa main, l'autre pourra être tenté inconsciemment de prendre un objet par mimétisme comportemental.
Cette dimension est largement utilisée aujourd'hui par les professionnels de la relation qu'elle soit d'ordre thérapeutique, de conseil ou encore de coaching. Pour être en connexion avec son patient ou son client, l'intervenant est vigilant pour aligner une posture synchronisée sans tomber ni dans la singerie, ni dans le mécanique. Cette posture pourra être physique mais pourra également prendre de la " tonalité et du rythme" de parole de son interlocuteur. En effet, des travaux récents ont montré aussi que l'empathie passe d'abord par une inter action du non verbal ( expression du visage, gestes et attitude corporelle) avant même les mots.
Le professeur Mehrabian de l'Université de Californie, à travers des recherches, a mis en avant trois facteurs d'influence dans la communication : le contenu, le ton de la voix et le non verbal. Devinez lequel  s'est révélé avoir le plus d'impact sur son interlocuteur ?

Podium : numéro 1, le non verbal ( expression du visage, gestes, posture) : 55%

numéro 2 : le ton de la voix : 38 %

et seulement en troisième position, le contenu, les mots : seulement 7 %.

Pause lecture :
Pensez à une rencontre récente, qu'est ce qui s'est passé en vous en terme d'état intérieur avant  que la personne n'ouvre la bouche et  ne parle ?
Qu'est ce qui, selon vous, a induit votre état intérieur ?

Reprise lecture

Un sourire avenant, un regard direct mais sans inquisition,  des gestes de mains d'ouverture...sont des signes qui favorisent par mimétisme l'ouverture de l'autre. Par symétrie inversée, un visage tendu, crispé, fermé ou la tête baissé n'encouragent pas à première vue la communication. Sans qu'un mot ait été encore prononcé.
2 girafesEnfin, l'empathie, au delà d'une technique, d'une oreille experte, d'un modèle d'influence dans la communication, est avant tout résultante d'un désir . Ai je le désir avec lui ou elle , de l'écouter vraiment et d'ouvrir mes oreilles " girafe" sans chercher à conseiller, sans chercher à juger, sans chercher à montrer que je sais écouter ? Ai je suffisamment de distance aussi pour ne pas être englouti par la charge émotionnnelle de mon interlocuteur qui me parle de son drame familial, conjugal, ou social ?

L'empathie, dans nos sociétés à nombrilisme avancé, est peut être un remède salutaire et un chemin qui nous invite à vivre plus en proximité, en lien, en connexion de coeur et  à utiliser d'abord nos oreilles avant notre langue comme le suggère avec humour cette citation :

" Si nous avons deux oreilles et une seule langue,
c'est pour, au moins, deux fois plus écouter que parler."



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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 21:45

NE  VOUS CASSER PLUS LA TETE : PRENEZ 6 CHAPEAUX !
ou comment évaluer en optimisant la créativité.


Il est bientôt 17h, le temps du bilan de la formation est arrivé. Et le formateur distribue rituellement les fameuses fiches d'évaluation qui, dans le meilleur des cas, seront suivies par un bilan oral pour celles et ceux qui voudront bien s'exprimer.
Et puis parfois, le temps manque en fin de formation et le bilan est bâclé en 5 minutes quand certains ont un train à prendre, un enfant à récupérer ou une grand mère à visiter..Oui, notre monde est fou d'évaluation, évaluer le stagiaire en formation, l'entreprise en progression ou régression avec la crise, évaluer les politiques publiques, évaluer les contrats de performance , les contrats d'objectifs, ....

Comment renouveler le genre et générer une créativité tout en permettant d'accueillir sans raideur la critique plus ou moins fondée ?

Un anglais devenu célèbre par sa fameuse pensée parallèle ou créative, Edward de BONO a imaginé que, plutôt que de s'enfermer dans la pensée binaire, "c'est bien, c'est mal, c'est intéressant, c'est ennuyeux", il existait en fait au moins six mécanismes ou modes de pensée. Faisons l'expérience avec lui.
Penser à quelque chose pour laquelle vous avez le désir d'évaluer ou de faire un bilan que ce soit professionnel ou personnel. Bilan de votre activité professionnelle, bilan d'un stage de formation vécu, bilan d'un événement au sein d'une association, et même bilan du dernier repas d'amis ou de famille...
Vous allez tour à tour, poser sur votre tête un chapeau qui incarnera une pensée spécifique.
Commençons si vous le voulez bien.

six_chapeaux.gif


Prenez dans la collection, d'abord le chapeau blanc.

Le chapeau blanc, c'est le chapeau neutre par excellence, il concerne les donnés et les faits objectifs.
"Overblog est un site de création de blogs" par exemple. Dans votre bilan, partez des faits, que s'est il passé ? En évitant de poser trop vite un jugement positif ou négatif.

Maintenant, poser sur votre tête le chapeau rouge, comme rouge de colère. Je vous rassure, le rouge symbolise plus largement les émotions spontanées quelles qu'elles soient, de la joie à la peur en passant par la colère ou la tristesse.
Que ressentez vous en évoquant votre bilan ?

C'est au tour du chapeau jaune qui évoque la chaleur, l'énergie, l'optimisme. Pensez au personnage en haut de mon blog : Monsieur heureux. Maintenant, qu'est ce que vous pourriez exprimer de positif, d'enthousiaste sur votre bilan ?

Après le chapeau jaune, passons au chapeau noir. Vous l'avez sans doute compris instinctivement : le noir couleur sombre, couleur des ténèbres nous renvoit à notre esprit critique si naturel en nous ! En regardant votre bilan, qu'est ce qui vous a gêné, déplu,contrarié, froissé, ennuyé...?

Retirer le chapeau noir et prenez le vert, couleur de l'herbe, de la végétation, de la croissance fertile. C'est la couleur de la créativité, du neuf. Qu'est ce que votre bilan vous suggère de faire pour la prochaine fois, de modifier, d'innover, d'expérimenter ?

Enfin, nous arrivons au dernier chapeau, le chapeau bleu. Un chapeau bien particulier. Si je suis fidèle à son concepteur, Edward De Bono, ce chapeau devrait être posé par dessus tous les autres. En effet, c'est le chapeau du ciel, quand nous prenons distance par rapport aux événements et à nos propres pensées. C'est le chapeau qui fait relativiser les autres, le rouge des émotions, le noir du critique en particulier et nous aide à nous recentrer sur l'essentiel. Alors, finalement, en posant sur votre tête ce chapeau bleu ciel, qu'est ce qui vous semble important, essentiel à retenir ?

PAUSE LECTURE avec le chapeau bleu :

Fermer les yeux, et revoyer mentalement tous les chapeaux puis attarder vous sur le bleu. Qu'est ce que ce défilé de chapeaux change dans votre perception du réel et dans la conclusion de votre bilan ?


REPRISE LECTURE avec votre chapeau préféré !

Evidemment cette expérience peut se vivre en groupe et c'est bien l'intérêt pédagogique qu'Edward De Bono a dégagé de cette trouvaille qui a le grand mérite de parler immédiatement à tous sans faire de grand discours métaphysique.
Pour ma part, si j'ai choisi de l'évoquer sur ce blog, c'est parce qu'elle m'a toujours donné du bonheur notamment dans le pilotage de bilans. Que ce soit en petit groupe, en groupe de stagiaires en fin de formation, ou encore récemment avec plus de 50 participants au sein d'une association ( avec des chapeaux fabriqués pour la circonstance et posés devant tous les participants), j'ai toujours constaté les effets "magiques " des chapeaux !
Premier effet, chacun a envie de s'exprimer et y vois le plus souvent un côté ludique libérateur de la parole
Deuxième effet, même si le chapeau noir surgit au galop, le fait d'entendre le participant commencer par dire " Avec le chapeau noir, j'exprime..." nous place dans une posture de recul en tant qu'intervenant et évite de nous plonger dans la tentative de justification.
Enfin, c'est surtout riche à exploiter car la créativité de chacun "contagionne" la créativité de tous : c'est 6 chapeaux à la puissance 6. Le groupe est alors transporté sur une autre planète et j'ai  constaté que le jaune et le vert sont des couleurs souvent dominantes !
Il y a aussi mille et une autre manière d'utiliser les chapeaux.

Référence : les six chapeaux de la réflexion d'Edward de Bono.

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 08:34

SALLE PLEINE POUR Jacques LECOMTE, l'opti-réaliste.

Le 11 mars à Reims, devant une salle pleine et attentive, Jacques Lecomte, pionnier de la psychologie positive en France a lancé avec humour qu'il se définissait lui-même comme un opti-réaliste. A travers des exemples vivants étayés par des travaux scientifiques américains ou européens, il a ouvert le champs large de la psychologie positive et héritière de la psychologie humaniste des années 60-70 avec notamment Carl Rogers, psychologue père de l'empathie. Cette émergence en période de crise sociale et économique ouvre déjà un premier questionnement...

 A suivre prochainement sur ce blog, l'interview de Jacques LECOMTE.

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 21:16

Les activités du bonheur

"Aujourd'hui, nous allons pratiquer ensemble les activités du bonheur !"
Oui, car comme j'ai eu la chance de le vivre avec Thiagi, américain d'origine indienne et consutant à renommée internationale, concepteur des jeux cadres ( jeux que chacun peut fabriquer et adapter avec peu de matériel et sans frais), le bonheur n'est pas une donnée statique, figée, ou génétique, il peut se pratiquer. Et Thiagi ( site thiagi.com), dans le cadre d'une journée parisienne organisée par Bruno Hourst, spécialiste en France de l'approche du mieux apprendre ( site mieux-apprendre.com) a entraîné les participants à vivre des exercices de bonheur. Quelle joie spontanée de jouer sur le thème du bonheur, y compris avec des participants qui ne se connaissaient pas le matin.

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             l'auteur du blog et Thiagi

Echantillon de quelques exercices à la portée de tous ! Et pour doper son moral, les jours de gris, de brouillard ou encore de tempête, c'est une prescription que les médecins du bonheur, s'ils existaient, recommanderaient certainement avec empressement.

Drôle, vous avez dit drôle ?
Je fais mémoire des choses drôles ( c'est vrai que pour certains parmi nous, ce n'est pas évident compte tenu de circonstances de vie...) qui me sont arrivées durant la semaine.
Dans le cadre de la journée, chacun ensuite était invité à se lever et à  partager debout un événement drôle à tous ceux qu'il rencontrait. Parti de fou rire assuré ! Et Thiagi de conclure que notre mémoire retient davantage les histoires drôles, humoristiques que les autres.
Et vous, quelle que soit votre météo intérieure du moment, quelle chose drôle pourriez vous raconter ?

Et si j'écrivais une lettre de gratitude ?
Pensez aux différentes personnes qui ont marqué votre vie : enseignants, amis d'enfance,...Ecrire une lettre de gratitude en communiquant votre Merci de manière large, du fond du coeur, préciser ce que la personne vous a concrètement apporté, ce en quoi vous lui êtes reconnaissant. Thiagi suggère même d'aller rencontrer la personne et de lui lire la lettre ou sinon de lui lire au téléphone ou encore de lui envoyer par lettre.
Répétez cette activité chaque mois. Dans le même esprit, il y aussi la tenue d'un journal de gratitude chaque jour ( voir article " dire merci rend heureux)
Et vous, pour le mois prochain, quelle personne allez vous choisir ?

Donner gratuitement du temps
Donnez à quelqu'un ce que vous avez de plus précieux : le temps. Prenez du temps pour un ami, une personne hospitalisée, un parent, ...Ne mesurer pas le temps que vous passez. Soyez dans la gratuité du temps, prenez le temps nécessaire. Je vous assure que cette gratuité est " payante " d'une autre manière.

Ceci est un petit échantillon de 11 activités recensées par Thiagi pour pratiquer le bonheur , toutes fondés sur des résultats éprouvés à partir de travaux en psychologie. Il conclue, en s'appuyant sur Martin Seligman , pionnier aux Etats Unis de la psychologie positive, qu'il y aurait trois formes de bonheur : celui qui apprécie l'instant présent, celui qui est résoluement optimiste pour son avenir et enfin celui qui sait tirer satisfaction de sa vie passée.
Ces trois formes peuvent se bonifier les unes par les autres.
Enfin, Thiagi a piqué la curiosité de chacun quand, à travers un jeu de sa fabrication, il nous a placé devant l'évidence que trop de choix possibles peut tuer le plaisir et le bonheur. Ce constat se confirme quand nous sommes déroutés devant le choix d'un produit parmi dix autres sur un rayon d'une grande surface. Le trop d'abondance de notre société de consommation ne contribue pas forcément à ce plus de bonheur quand M Dupont ou Mme Durand hésite entre x modèles de téléphones portables, entre y modèles de téléviseurs à écran plat, ou encore entre z ordinateurs portables. Avez vous évalué votre temps passé à choisir dans la grande caverne d'Ali Baba du commerce ?
Enfin, un jeu (inspiré d'un jeu cadre de Thiagi) qui peut animer vos soirées conviviales entre amis, chacun glisse dans une enveloppe une idée concrète pour cultiver la joie de vivre ou l'optimisme.Toutes les enveloppes sont ouvertes par un joueur désigné arbitre qui lit chaque idée à haute voix sans montrer le texte. Il revient alors à tous les autres de deviner qui a écrit quoi.
 
PAUSE LECTURE
En 30 secondes, je cherche trois idées pour cultiver l'optimisme.
Top chrono, c'est parti !

REPRISE LECTURE
Vous en avez peut être trouvé plus de trois. Bravo, vous êtes un vrai cultivateur d'optimisme !Moins de trois, clignotant orange à moins que ce soit la fatigue du moment.
Et pour celles et ceux qui seraient en panne sèche d'optimisme, voici trois carburants non polluants à consommer sans modération :

 En se levant le matin, penser immédiatement à quelque chose d'agréable ,soit prévu dans la journée ( rencontre, moyen de détente, soirée conviviale...), ou encore à une image qui vous donne du beau, du chaud, du rêve ( lac paisible de montagne, plage de sable fin baignée de mer bleue  et de soleil chauffant surtout en hiver, rappel d'une soirée récente entre amis et de l'atmosphère riante, heureuse...)

 méditez pour soi sa petite phrase stimulante comme par exemple " Souris à la vie et la vie te sourira."

  Cultiver la pensée "solution" plutôt que s'enfermer dans le problème qui part de la croyance ressource qu'à un problème, il y a au moins plusieurs solutions. Dès que le problème surgit, faites surgir dans votre tête le mot en grand comme un générique de titre de film : SOLUTION.
Et puis, pensons aux artistes, aux poètes, aux chanteurs qui ,depuis des siècles, nous réveillent au bonheur de vivre. Comme le chantait Maurice Chevalier et ce qui reste encore d'actualité : " Dans la vie, faut pas s'en faire, toutes nos petites misères seront passagères..."
Et quand vous dites le matin à vos collègues de travail ou pour les retraités à vos voisins ou au commerçant du quartier " Bonne journée !", pensez le vraiment pour eux du fond du coeur  : oui, je veux qu'il ou qu'elle passe une bonne journée.

BONNE JOURNEE !


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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 09:06

LES JEUX DE VANCOUVER : UN FORMIDABLE MIROIR EMOTIONNEL

Dès, avant l'ouverture officielle des jeux olympiques d'hiver à Vancouver au Canada, un jeune lugeur de 21 ans venu de Georgie, suite à une sortie de piste à plus de 100 kilométres heure, perdait la vie à l'entraînement. Tristesse et consternation pour lui et sa famille. La cérémonie de nuit, tout en lumières et en couleurs, avec la minute de silence en mémoire de ce jeune champion, nous faisait revivre l'histoire de la conquête du canada et de ses peuples. Emotions multicolores au coeur de la nuit, en direct avec 9 heures de décalage sur la France. Première médaille française grâce à une jeune dauphinoise sur une épreuve de biathon (  combinant alternance de ski de fond et  de tir à la carabine sur des cibles à 50 mètres) : joie spontanée de cette jeune femme qui ne s'y attendait pas vraiment ! Quelques jours plus tard, peur sur un super géant en ski alpin,quand le doyen de la compétition ( 40 ans) heurte violemment une porte et chute, glisse longuement comme un pantin désarticulé sur la piste et est transporté inconscient  en civière en hélicoptère. Tristesse ou bien irritation pour certains ou encore étonnement en écoutant notre champion de patinage artistique se confesser en auto critique devant les micros après avoir chuté dès la première épreuve, puis récidivant le lendemain sur le programme libre. Et même peut être, pour certains spectateurs, indignation de constater que le jury du patinage masculin décernait la médaille d'or non pas au seul concurrent, un russe, à avoir réalisé la plus haute performance technique dite quatruple saut mais à l'américain reconnu pour sa qualité artistique.
 A travers la proximité crée par le petit ( ou grand ) écran, le téléspectateur vit en temps réel cette aventure olympique avec ses héros nationaux, ses athlètes prenant des risques immenses, la beauté blanche enneigée des sites animée par ces hommes et femmes tout en couleurs des pieds au bonnet ou au casque. Quant on connait les quatre  familles émotionnelles que sont la joie, la peur, la colère et la tristesse avec tout leur dégradé de nuances, il est fort probable que , concentré sur 15 jours de compétition, le téléspectateur aura vécu, par le miroir télévisuel, des états émotionnels les plus variés. 

Quel sens , dans une société moderne ?
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PAUSE LECTURE

Quel est mon niveau d'intérêt pour ce spectacle télévisuel de longue durée ?

Qu'est ce qui contribue, si c'est le cas, à me motiver pour ce suivi ?

REPRISE LECTURE

Au delà de la dimension sportive ( les athlètes sélectionnés par leur nation sacrifient des années d'entrainement intensif pour atteindre les marches de cette olympe moderne) et de la dimension business ( sponsors, télévisions,...), je considère pour ma part que ce miroir nous renvoie les deux extrémités de la réalité humaine.
Première extrémité : l'homme ( ou la femme) qui, à force d'efforts, de technique, de stratégie, réussit à vaincre, à gagner et à être honoré par tout un peuple ( non seulement les spectateurs présents mais les millions de téléspectateurs dans le monde, voir des pics en France à plus de 4 millions de téléspectateurs). C'est l'image de l'homme triomphant.
Autre extrémité : l'homme qui a chuté, qui a échoué malgré les promesses, les pronostics, l'homme qui reconnait son impuissance, sa fragilité.
En quelques images, nous sommes basculés entre le symbole de la "toute puissance de l'athlète " qui impressionne, qui fait l'admiration et sa fragilité quand il échoue, chute, ...
Quoiqu'il en soit, ce miroir amplification télévisuel ne peut cacher, qu'au delà du citius, altius, fortius ( plus vite, plus haut, plus fort : devise olympique historique), l'homme reste un être de fragilité, d'incertitude et que son parcours n'est pas celle d'une descente olympique à plus de 100 kilomètres heure  et de quelques secondes mais davantage une course de ski de fond avec ses creux et ses bosses et ses possibles erreurs de fartage, de choix de trajectoire, de stratégie...
L'aventure humaine n'est pas un long fleuve tranquille du nord canadien.

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 17:48

Dire merci rend heureux !

Pour les générations du baby boom des années 60, le " dis Merci à la Dame de la boulangerie qui t'a donné un bonbon" peut rappeler certains souvenirs d'enfance. Effectivement, la morale traditionnelle inculquée par bon nombre de parents insistait pour que les chères têtes blondes ou brunes intégrent très tôt dans leur  vocabulaire le mot magique " merci". Ainsi, chaque fois que l'enfant faisait l'objet d'une attention particulière y compris dans un contexte plus large que la famille, il devait répondre "Merci". Est ce que cette phrase automatisée à l'enfance " Merci Madame" ou "Merci Monsieur" reste-t'elle pure convention sociale dans une époque parfois éloignée d'une morale et d'une politesse de base ?

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Pourtant, les travaux récents de chercheurs notamment américains ont montré l'importance de reconnaitre autour de soi les événements, les rencontres, les mots, qui sont reconnus positivement et invitent à une reconnaissance et à un remerciement. En Californie, une étude conduite en 2003 a proposé de répartir des étudiants en trois groupes. Le premier notait durant une semaine cinq événements suscitant en eux un sentiment de reconnaissance. Le deuxième groupe notait chaque semaine  cinq soucis et le troisième était invité à noter cinq événements au choix. Résultats : à l'issue de dix semaines d'expérimentation, les participants du premier groupe ( ayant noté cinq événements positifs pour eux) ressentaient plus d'optimisme, de satisfaction dans leur vie quotidienne et étaient moins sujets à des migraines  ou à des troubles physiologiques. Cette expérience a été reprise par notre "professeur du bonheur", Tal Ben-Shahar qui recommande à ses étudiants de tenir un journal de gratitude sur lequel chaque jour, ils sont invités à écrire cinq choses qui les a rendu heureux. Ce peut être des choses simples comme un bon repas, une rencontre sympathique, un mot d'encouragement d'un ami, une conversation téléphonique ...
Un grand mystique du XVIème siècle, Saint Ignace de Loyola, espagnol basque fondateur de la compagnie de Jésus, dénommée  couramment les jésuites, avait déjà pointé les bienfaits de la gratitude à travers son livre qui a traversé les siècles jusqu'à nous : les exercices spirituels. En effet, dans ses recommandations à ses premiers compagnons, il leur demande de pratiquer chaque soir l'examen de conscience et de commencer par rendre grâce à Dieu  (autrement dit remercier)  pour les bienfaits reçus. D'ailleurs, dans un siècle des grandes découvertes et des voyages d'exploration du nouveau monde, il insistait pour revenir à un essentiel ramassé dans une formule savoureuse :
" Ce n'est pas d'en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l'âme mais de sentir et de goûter les choses intérieurement"
Savons nous aujourd'hui à l'époque de la communication  NTIC, internet et blogiste prendre le temps de goûter ce qui nous est donné ici et maintenant ?
Stopper votre lecture et faites une pause si vous le voulez bien  :

                                             PAUSE LECTURE

Si c'est le soir, me remémorer cinq choses dans ma journée qui m'ont donné du bonheur ou m'ont fait simplement du bien ?
Si vous lisez ce texte en cours de journée ou le matin, prenez la journée précédente  et posez vous la même question.
 Quand vous détectez une chose, un événement, prenez le temps de revenir au ressenti, goûter, savourer à nouveau "l'odeur" de cette rencontre, de ce message, de ce paysage, de cet inattendu...

                                             REPRISE LECTURE

Alors, qu'avez vous ressenti ?
Calme, douceur, enthousiasme, élan de vie, humour, ou encore paix et sérénité ?
Et si vous expérimentiez le journal de gratitude ? Une bonne médication pour celles et ceux tentés par la morosité, la déprime ou encore la vision du verre à moitié vide alors qu'il est peut être plus plein que l'on ne veut bien le voir.

Sur ce registre de la gratitude (un mot qui mérite une  réhabilitation dans notre langage courant) les recherches montrent également qu'exprimer de la gratitude pour quelqu'un, c'est bien, le lui témoigner, c'est encore mieux. Non, ce propos n'est pas moraliste. En effet, quand on ne peut pas exprimer  sa reconnaissance, il naît au fond de soi une forme de tension interne qui réduit notre bien être. Des participants à une expérience, ayant écrit une lettre de gratitude et l'ayant remis en main propre à leur "bienfaiteur" ont constaté qu'après une semaine, ils se sentaient plus heureux  que ceux d'un groupe témoin qui n'avaient pas exprimé de remerciement.
Enfin, si vous permettez, ami lecteur, une petite morale de l'histoire de la gratitude à travers les siècles :
remercier ne coûte finalement pas grand chose, un mot "Merci", un sourire, une attention... et remercier avec sincérité  peut vous rendre heureux au fond de vous mêmes.
Et si je prenais le temps de remercier mes amis d'hier pour cette belle rencontre paisible (après un moment de tempête)  qui  m'a redonné de l'enthousiasme et ouvert sur une autre forme d'écoute !
" Les petites choses n'ont l'air de rien mais elles donnent la paix", disait au siècle dernier Georges Bernanos, écrivain français.
Goûtons chaque jour la sève de ces petites choses, et l'habitude de tenir son journal de gratitude  ( oral si l'écrit est difficile) me confirme que l'on arrive à 5, même dans les jours qui semblent à priori plus sombres. Il reste à prendre l'habitude de contempler  quotidiennement notre ciel de jour. Oui, nous pouvons prendre le temps de découvrir au moins nos 5 étoiles ,celles qui ont (re)donné goût, vie, bonheur petit et grand à notre journée si ce n'est même un sens.

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Qui Est L'auteur ?

  • : Le blog de Michel BERNARD
  • : ce blog est destiné à ouvrir un espace de reliance entre la psychologie positive, le coaching et le développement personnel.
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  • Michel BERNARD
  • Coach, praticien appreciative inquiry, et formateur en ressources humaines et management, j'ai à coeur de faire partager mes découvertes autour de la psychologie positive et de la pédagogie du "mieux apprendre".
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