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19 décembre 2018 3 19 /12 /décembre /2018 22:16

En pleine débâcle  mêlant le mouvement issu des réseaux sociaux des dits "gilets jaunes" mais qui ne montrent pas la sécurité de cet habit, des revendications catégorielles des uns et des autres, et notamment des policiers exacerbés par leur mobilisation pour faire face pendant 5 semaines aux citoyens "gilets jaunes", comment sortir de cette confusion sociale, des discours simplistes autour d'un gouvernement "dépassé", autiste et finalement sabotant le lien social, fracturant les représentations entre une élite, une classe sociale aisée surfant sur la vague, une classe populaire aux abois avec des fins de mois de plus en plus durs et les laissés pour compte  ?

Loin des idées pour sortir de cette crise-crispation, référendum d'initiative citoyenne, grande consultation sociale, des mesures symboliques pour rassurer les personnes aux revenus fragiles, je suggère de regarder ce qui n'est pas assez regardé par notre focale médiatico-politique, les signes d'ESPERANCE qui ne sont pas dans le ciel mais sur terre.

Quelques signes que j'observe parmi d'autres :

- la participation de plus en plus de personnes  dans les mouvements citoyens autour de valeurs humanistes, écologistes pour plus de solidarité active, concrète. Les colibris, les restos du cœur, les collectifs locaux de solidarité, etc...en sont de vivants témoignages.

- la prise de conscience des plus fragiles qui ne supportent plus cet écart exorbitant, indigne, répugnant avec les grandes fortunes quand les analystes économiques confirment que l'écart s'est encore accru ces dernières années.1%  constitué des grands milliardaires posséderaient plus de 50  % des ressources du monde !

- probablement, sans posséder de statistiques, de plus en plus de personnes pratiquent une méditation religieuse ou laïque dans le monde et en France et en font une hygiène de vie. A quand des temps de méditation silencieuse avant les débats politiques à l'Assemblée nationale, avant un conseil des ministres ou avant toute réunion d'instance de dialogue social ? Ces pratiques contribuent, de manière discrète, invisible, humble à réguler les mouvements de révolte, de colère grondant dans la société de la rue. En tout cas, c'est ma conviction.

- une jeunesse ( trop peu médiatisée) qui renonce à une vie "rangée" pour revenir au contact de la nature, monter une entreprise agricole, de maraichage ou revenant à une sobriété volontaire pour sortir de la tendance à la surconsommation et aux gaspillages.

- les solidarités de voisinage qui se font sans bruit, sans média avec du covoiturage auprès des seniors peu mobiles, de personnes SDF , de partage de bien ou de nourriture.

Enfin, en cette veille de Noël, je veux rendre hommage à ces femmes et ces hommes qui ne sont pas forcément sous les feux des médias et qui portent en elles mêmes, quand on les écoute, cette petite flamme qui brille dans leurs yeux. Oui, elles nous disent par leur écoute, par leur posture, par leur silence bienveillant que tout reste possible malgré les portes qui semblent se fermer, que le verbe ESPERER signifie aussi croire que je peux transformer ma réalité au delà de tout ce qui semble figé, contraint, bloqué. Parmi elles, les poètes ont souvent trouvé les mots justes pour faire vibrer au fond de notre cœur parfois meurtri la corde de l'Espérance. Laissons nous porter par  ces mots d'insurrection  d'Andrée Chédid, poétesse.

J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie.

Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits.

Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries.

Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir.

J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur.

 

 

 

 

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