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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 06:15

A l'occasion des journées européennes du patrimoine, ce week-end, j'ai l'honneur de demander officiellement à l'UNESCO l'inscription au patrimoine mondial de l'humanité d'une richesse millénaire souvent oubliée  : la méditation. En effet, depuis ce début de XXIème siècle, elle fait l'objet d'une re-découverte étonnante.

Quelle religion ou courant religieux peut-il réellement revendiquer d'être le berceau de la méditation ?goutte d'eau

Le bouddhisme, inspiré d'un homme de 30 ans au VIème siècle, le bouddha, prend son origine dans la pratique méditative de cet homme trouvant ainsi remède contre les détresses humaines de son époque. Plusieurs courants partant de l'Inde ont émergé au cours de l'histoire. Le bouddhisme thibétain incarné par la haute figure charismatique du Dai-Lama en est un des plus connus. Deux piliers caractérisent cette forme de méditation en silence et si possible en position assise de lotus : le Samatha et le Vipassana.

Le Samatha signifiant "tranquille, paisible" vise à calmer l'agitation du mental par la focalisation de l'attention sur un point d'ancrage : la respiration avec ses deux temps l'inspire et l'expire ou encore la flamme d'une bougie. Le deuxième pilier, le vipassana ou "vision pénétrante" conduit progressivement le méditant à percevoir les choses, les êtres tels qu'ils sont et non tels que l'on souhaiterait qu'ils soient. C'est aussi l'art de l'observation intérieure de ses pensées, ses émotions, ses images tout en gardant une forme de détachement. Le méditant peut être comparé à un observateur sur le bord d'un rivière . Il observe le flux ininterrompu de la rivière avec ses pensées, obsessions, soucis sans se laisser hâpé par eux.

Le taoisme, vieux de près de 2000 ans avant l'ère chrétienne, a inspiré la médecine chinoise et diverses approches faisant appel au Chi ou énergie vitale telles que le Tai chi-chuan ou le Qi gong. Certaines pratiques taoîstes invitent le pratiquant à travailler  sur la circulation de l'énergie vitale et le souffle en prenant une posture d'assise immobile.

L'hindouisme, à la frontière entre un courant religieux et des écoles philosophiques, a conduit à la création d'ashram, lieux de ressourcement autour d'un gourou et notamment en utilisant la pratique du yoga. Et il est assez amusant de constater que les professeurs de  yoga  en France reviennent doucement à des pratiques d'assise et de méditation , notamment en fin de cours.

Et puis, n'oublions pas la pratique méditative, née  dès le IVème siècle, des pères de l'Eglise chrétienne d'orient car en fait elle a été  mise en sommeil durant plusieurs siècles. Dans les années 80, le moine bénédictin anglais, John Main, à travers une initiation à la méditation chez un swami indien, puis la redécouverte des écrits du moine d'orient Jean Cassien, a remis au "goût du jour" une pratique d'assise méditative. Tout en partageant les fondamentaux de la méditation , l'assise, le silence et l'immobilité "souple" du corps en laissant passer les pensées comme des nuages dans le ciel, elle s'en distingue par l'invitation au méditatnt de prononcer intérieurement un mot sacré, marathana qui signifie en araméen, "viens Seigneur Jésus". John Main explique que la répétition douce  de ce mot durant une méditation quotidienne de 30 minutes irrigue une présence à soi, une présence à Dieu sans intermédiaire, sans chercher à penser Dieu, à penser à des images, mais simplement à être .

En marge de cette méditation incarnée dans des religions, rappelons que Jon Kabat-Zinn, professeur en biologie moléculaire aux Etats Unis, s'inspirant de la pratique méditative bouddhiste, a conçu un programme d'initiation de 8 semaines  accessible à tous. Cette proposition dénommée MBSR ( Mind Based Stress Réduction) ,s'inscrivant dans ce que l'on appelle aujourd'hui la mindfullness ou méditation de pleine conscience, n'a  finalemnet rien inventé. Sa grande qualité a été de donner lieu à des études scientifiques validant des effets positifs chez les méditants en matière de réduction du stress, d'augmentation des anticorps ou encore de plus grande stabilité émotionnelle face aux chocs de la vie.

Bref, si la méditation de pleine conscience très médiatisée depuis quelques années a permis de nous faire redécouvrir les vertus du silence habité dans la présence à l'instant, elle confirme (avec l'histoire rapidement évoquée de la méditation), que celle ci ne saurait être rattachée à un courant religieux en particulier. La méditation par essence est universelle, elle ne se laisse pas enfermée dans un dogme, une croyance, ou une culture. Elle appartient à notre patrimoine historique, n'a pas perdu sa saveur, au contraire, dans une société hâpée par la vitesse, le toujours plus vite, elle nous redit sans mot :

" Prend le temps de te poser, prend le temps de respirer,

prend le temps d'être là avec toi."


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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 23:10

" Tu sais, j'ai revu dans ma région des copains de mes 20 ans  et ils n'ont pas vraiment changé. Ils sont restés les mêmes." Cette parole entendue cet été d'un ami de 50 ans à l'occasion d'une reprise de contact téléphonique m'a questionné.

Certes, il ne s'agit pas de regarder le changement physiologique et biologique qui s'opère entre un homme, une femme de 20 ans et un homme, une femme de 50 ans . Tout le monde est bien acqui au fait de performances moindres dans la force physique, l'endurance ou encore des capacités de détente ou de souplesse. A ceci près que , cet été, ayant eu l'occasion d'être spectacteur d'une démonstration de haut vol en kyudo (1) , j'ai été  sidéré par la force tout en intériorité,  souplesse et adresse de 4 maitres japonais âgés de près de 80 ans !

Mais qu'en est il du fond de l'âme, des désirs profonds, de la personnalité marquée par plus de 30 ans de vie, de joies, d'épreuves, et de rencontres ?

Je veux simplement me livrer à quelques observations autour de ces deux questions  :

- les désirs de nos 20 ans restent-ils présents à 50 ans et sous quelle forme ?

- à 50 ans, a t'on encore des désirs de changement  ?

J'entends autour de moi des adultes qui me racontent rêver de faire telle activité qu'ils n'ont pas encore entreprise faute de temps ou de circonstance favorable et quand je creuse avec eux, je constate que ces désirs ne datent pas d'hier mais peuvent remonter à l'adolescence. L'un rêvera de traverser la méditerranée en catamaran, une autre de pratiquer la danse classique, et un troisième de devenir écrivain...Et puis, il y a le constat parfois plus douloureux ou nostalgique de ceux qui constatent que leur condition physique, leur réalité sociale ou économique, leurs capacités actuelles ne leur permettent plus ou pas de réaliser ces rêves d'adolescent. Faut-il s'en attrister, s'en culpabiliser, en faire le deuil ?

Non point. D'abord, ouvrons les yeux sur ces séniors parfois déroutant qui s'engagent dans des activités nouvelles qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de vivre adolescent ou adulte. Ainsi, ce couple rencontré ce week-end. Lui, plus de 70 ans , l'esprit toujours vif et la langue alerte, vient d'acheter une moto et sillonne les routes avec sa belle comme des "petits jeunes" de 20 ans ! Il m'explique au passage que le vendeur a eu une hésitation quand il lui a avoué ne jamais avoir piloté de moto .ete-2013-Biarritz-Cauterets-095.jpg

Pour ma part, avec mes 53 ans, j'ai fait un constat assez amusant sur le cycle du désir. Etudiant à Grenoble à 20 ans, j'ai eu l'envie de m'initier à la méditation. A l'époque, celle qui était repérée dans les années 80 s'appelait méditation transcendentale popularisée par les beatles qui s'en étaient fait les "supporters". Puis, y découvrant une dimension sectaire ( confirmée par la suite), j'ai arrêté cette pratique. Plus tard, j'ai découvert le zen, son assise et sa forme de méditation de deux fois 30 minutes entrecoupée par une marche lente. Je n'ai pas continué cette pratique liée à un groupe que je ressentais trop centré sur son nombril. Récemment, dans la vogue actuelle de la reconnaissance scientifique de la méditation, j'ai eu l'occasion de m'initier au cycle de 8 semaines de la MBSR ou Mind Based Stress Réduction  ( réduction de la méditation par le stress) élaboré par le professeur de biologie américain Jon Kabat-Zinn. J'ai vraiment goûté le silence intérieur qui laisse passer les pensées, les constructions mentales avec une instructrice très imprégnée, humble à la fois et au sein d'un groupe  bienveillant. Puis, j'ai redécouvert cette année une forme de méditation intérieure en accord avec mes valeurs profondes. Finalement, plus de 30 ans après ma première initiation, je redécouvre la méditation avec , sous doute moins de forcing et plus de lâcher prise sur le résultat et les bénéfices attendus, et je me suis engagé dans une pratique quotidienne.

Alors, à vous adultes de 50 ans et plus, la question pourrait être : quel désir m'a habité naguère que j'ai peu ou pas creusé et qui cherche à resurgir ? Laisser le émerger puis poser vous délicatement la question : et si je lui donnais corps pour  vérifier sa consistance ?

Le moine bénédictin Anselm Grûn, grand spirituel de notre temps, et accompagnateur de nombreux adultes, a pris l'habitude de questionner ceux qui viennent le voir de la manière suivante : " Quand vous étiez enfant, quelle activité vous donnait du plaisir, de la joie, de l'élan ?"

Bien sûr, il n'invite pas les femmes à revenir au jeu de la dinette, de l'infirmière ou aux hommes à celui du cowboy ou encore du pompier. Mais derrière ces activités, qu'est ce qui en faisait l'attrait au fond : l'imitation de l'adulte, l'imagination, la création, le sens de la justice, l'organisation d'un groupe, ....

Ce pont entre l'enfance et l'âge adulte  me semble présenter un grand mérite. C'est celui de nous recentrer sur notre enfant intérieur, celui qui nous fait vibrer, rire, remuer, nous étonner, nous émerveiller...L'avons nous baillonné pendant 30 ans, étouffé au fond d'une cale remplie de nos rationnalisations d'adulte ou bien est il une composante bien vivante de notre personnalité ?

Et si un changement positif pour les plus de 50 ans était de réveiller cet enfant intérieur pour lui donner toute sa place et ainsi retrouver un élan vital parfois émoussé, amoindri par les chaos du chemin ?


(1) art originaire du japon proche du zen qui vise à tirer des flèches sur une cible avec un arc simple en bois et dans la concentration d'un état présent à soi et un lâcher prise sur le résultat.


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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 22:01

En ce mois d'août, l'air est chaud et le soleil haut dans le ciel. Ce n'est pas un temps pour laboureur mais plutôt pour faire la sieste derrière des volets clos pour se préserver de la canicule. Soudain, autour de la fontaine aux multiples jets, deux jeunes enfants , tout rire déployé, s'amusent à une folle course poursuite en s'aspergeant de cette eau. La scène est amusante au coeur d'une ville, Montpellier comme si des lutins en maillot de bain avaient surgi au milieu des passants . 100_4246.jpg

Autre moment, au bord de la méditerranée, avec des mouvements de grâce tout de lenteur, une jeune femme , les pieds dans l'eau, enchaîne un tai chi chuan (1). Ses bras se baissent dans l'eau jusqu'à l'éffleurer et remontent dans les airs. Son petit garçon, tranquillement , avec sa pelle et son seau,  monte un chateau de sable devant elle . Toute entière donnée à son mouvement, elle semble oublier les touristes qui arrivent sur la plage.

Ces deux histoires d"eau m'ont touché car elles révèlent deux belles dimensions : la spontanéité et la grâce. Spontanéité de ces jeunes enfants jouant avec l'eau comme s'ils étaient seuls au monde. Grâce de cette jeune femme dans la lenteur d'un mouvement effectué en bord de méditerranée. Elément commun, l'eau, celle dans laquelle nous avons baigné d'une certaine manière avant notre accouchement, dans le ventre de notre mère. Notre corps reste bien constitué de 60% d'eau et notre cerveau est encore plus riche puisqu'il contient  près de 80% d'eau en volume.

L'eau reste bien une ressource multiple. Quand elle manque dans un certain nombre de pays du sud, c'est une des principales causes de mortalité notamment des enfants. Quand elle est disponible, elle nous abreuve et répond à un de nos premiers besoins physiologiques, et nous aide à contempler comme un beau lac au coeur scintillant au coeur d'une montagne. Elle est, à l'image d'un torrent, un symbole de permanence et de renouvellement.

Pourrions nous imaginer une journée sans boire et sans voir de l'eau ?

 

(1) le tai chi chuan est un art martial chinois interne proposant l'enchaînement de 108 mouvements codifiés et visant à favoriser un travail d'équilibre de l'énergie en réduisant le stress.

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 22:18

L'archer est immobile, totalement concentré sur la cible. L'arc est tendu, la flèche ajustée vers la cible. D'un geste, la flèche quitte l'arc et vient se figer au coeur de la cible. Satisfaction de l'archer qui quitte l'hypervigilance qu'il avait quelques secondes auparavant. kyudo-3d0ba.jpg

Et si toutes nos intentions atteignaient, comme dans la situation présentée, nos cibles ? Qu'est ce qui empêche vraiment cette réussite entre intention et cible ?

A l'occasion des stages que j'anime sur la thématique "efficacité et sérénité en milieu professionnel", je prends de plus en plus en considération ce mot de 9 lettres INTENTION car il peut effectivement se révéler une flèche puissante pour transformer nos désirs en réalité.

Or il ne s'agit pas de pouvoir magique. Il est à la portée de tous !

En effet, des travaux notamment conduits aux Etats Unis ont montré le véritable pouvoir de l'intention. Une journaliste scientifique de réputation internationale, Lynne Mac Taggart rappelle la dimension quantique de la pensée :

"Une pensée est une forme d'émission de biophoton ( petite particule de lumière porteuse d'énergie émise par tous les organismes vivants : plantes, animaux et êtres humains) et  elle génère ainsi une énergie qui émane en nous en permanence." Elle situe ainsi  l'intention comme une pensée qui "peut produire une énergie assez puissante pour transformer la réalité physique".

Démonstration à la clé à l'occasion d'une conférence tenue à Toulouse en 2012. Elle propose aux participants de se constitueer en groupe de 6 puis après prise de connaissance, elle leur demande de concentrer leur pensée sur un membre choisi qui a évoqué un problème de santé. Quand Lynne demande au membre choisi (après ce temps oû chacun s'est concentré dans le silence ), "Avez vous éprouvé une sensation positive d'amélioration de votre état ?",  toutes les mains se lèvent. D'autres expériences ont démontré comment la pensée et l'intention d'une personne pour une autre à distance pouvait produire un effet chez cette dernière.

Revenons donc à l'utilisation  quotidienne de ce réel pouvoir de l'intention.

Si vous avez par exemple le vrai désir d'améliorer une relation avec un membre de votre famille avec qui vous vivez une tension, revenez à la posture de l'archer !

D'abord formuler dans votre tête une intention avec vos mots de manière simple et directe.

Ex : j'ai l'intention de prendre contact avec Robert et de renouer une relation respectueuse pour nous deux.

Comme l'archer, visualiser la cible. Plus exactement , imaginez vous en train de retrouver Robert, voyez vous faire le premier pas, engager la discussion et surtout imaginer la réaction de Robert, peut être surpris au départ, puis visualiser comment la relation se dégèle peu à peu. La visualisation est un élément clé. En effet, elle permet de focaliser votre intention et de mobiliser toutes vos ressources dont votre attention et votre énergie physique et psychique.

Quand cette intention est bien claire dans votre tête, lâcher la flèche dans l'univers. Elle fera elle même son chemin. Car votre cerveau sera alors programmé avec cette intention qui ouvre une  forme d'attention comme un radar qui filtrera tout ce qui peut  répondre à cette intention.

Couramment, j'observe que lorsque je cherche un ouvrage dans tel domaine et concernant telle thématique, comme par hasard, je tombe dessus dans une librairie ou dans un rayon de ma médiathèque. Hasard ou pouvoir de l'intention ?

Bien sûr, l'intention rejoint aussi la synchronicité déjà évoquée sur ce blog. Je vous invite à relire l'histoire de la petite fille indienne racontée par le père Ceyrac, missionnaire en Inde ou comment l'intention forte et généreuse d'une petite fille a pu permettre de sauver son petit frère.

Qu'est ce qui empêche alors nos intentions de se transformer en réalité ?

Plusieurs freins peuvent se rencontrer et notamment : je ne crois pas vraiment à mon intention, je manque d'attention à mon environnement. Ou encore l'impatience qui voudrait du "Tout, tout de suite". En effet, si nous lâchons nos flèches d'intention positive pour notre planète, gardons la patience et la persévérance d'attendre qu'elles trouvent leur cible.

Et qui nous empêche de sortir une deuxième flèche de notre carquois pour conforter la première !

Mesdames et messieurs, tous à vos arcs !

 

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 21:01

 

Bientôt une heure que j'attends chez mon dentiste dont c'est ma deuxième visite. Et pourtant, moi qui suis souvent impatient , je n'ai pas trouvé le temps long ? Bizarre. La personne suivante arrive et me dit qu'elle est venue avec un quart d'heure de retard sur son rendez vous car elle sait que ce chirurgien dentiste est réputé pour ses retards chroniques.Ce qui me questionne finalement dans cette petite expérience, c'est le fait que je manifeste presque pas de tension ou de crispation malgré la légitimité que pourraient avoir ces     états d'être. Et finalement, est posée la question de comment chacun de nous gère ses impatiences et ces temps d'attente qu'ils soient liés à un rendez vous chez un professionnel de santé, un temps d'attente pour un moyen de transport dans une gare, une station de tram ou de métro, de bus, ou banalement l'attente à une caisse de grande surface. Ma première réflexion sur le fait que je n'étais pas agaçé ou énervé par l'attente tenait au fait que je n'avais pas de contrainte immédiate après, que j'ai trouvé même du plaisir à consulter des revues qui ne font pas  partie de mon répertoire comme la revue Gala, vitrine des people de la planète ( je suis incollable désormais sur l'actrice Sophie Marceau et sa manière de vivre...en tout cas telle qu'elle est présentée). Et finalement, ce rendez vous situé à la fin d'une semaine dense en activités, en stress positif a été pour moi un petit oasis de pause bienvenu à ce moment là. Une belle leçon de vie : comment un temps d'attente inhabituel sans certitude de durée se transforme en moment agréable parce que je l'ai investi en répondant à mon besoin de pause et d'évasion.

Première clé proposée pour gérer l'impatience : se poser la question :

" quel besoin je peux nourrir pendant ce temps d'attente que je ne maîtrise pas ?"

L'impatience nous habite aussi quand nous espérons une nouvelle, l'arrivée d'une commande par la poste, la réponse à un projet et que la réponse tarde. Cet état d'être crée de l'excitation et de la tension. Elle peut se vivre positivement si je canalise cette énergie brute avec deux questions simples :

 

- Est ce que j'ai le pouvoir d'obtenir une réponse plus rapidement ?

  

- Est-il vital pour moi que j'obtienne une réponse rapidement ?

 

Si la réponse, après réflexion, est non à ces deux questions, vous permettrez alors à votre mental impatient de se libérer de cette pression. Enfin, en m'inspidu-lion-et-du-rat-1-.pngrant d'une réflexion pertinente du psychiatre Christophe André, et si nos impatiences du " tout, tout de suite"  étaient des signaux pour nous inviter à préserver du temps entre le désir et sa réalisation, des signaux pour nous inviter à davantage habiter le présent , ici et maintenant.  

Déjà, Jean De La Fontaine, notre grand fabuliste français, avait bien saisi l'importance d'apprivoiser l'impatience avec la célèbre conclusion de la fable du Lion et du Rat que des milliers d'écoliers ont récité. Rappelez vous, le rat qui ronge avec ses petites dents le filet dans lequel le lion s'est pris et dans lequel il s'est débattu sans succès et lequel rat réussit avec patience et persévérance à libérer le roi des animaux. Je vous laisse déguster cette conclusion saluant la victoire du petit rat sauveur du grand lion :

"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage".

 

article en lien sur ce blog : savoir attendre, un art ?

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 20:17

Si l'optimisme n'a pas été tué définitivement dans votre organisation dans le précédent épisode grâce aux 10 stratégies génocides, il y a encore de l'espoir !

Pour bâtir sur l'optimisme, rien de tel que de s'appuyer sur quelqu'un qui lui a consacré une grande partie de sa vie : Martin Seligman, psychologue américain pionnier de la psychologie positive. Avec Peterson, ils ont conceptualisé 24 forces de caractère dont l'optimisme. Voici la définition qu'il en donne. Etre optimiste, c'est attendre le meilleur de l’avenir et œuvrer à sa réalisation ; penser qu’un avenir heureux est quelque chose que l’on peut provoquer. Dans cette définition concentrée, deux points à souligner : l'optimisme se nourrit d'une vision de l'avenir d'une part et d'autre part, l'optimiste n'attend pas passivement que la vie advienne, il se veut acteur pour un futur désiré. imagesCAPY6VP3

En reprenant l'image du jardinier, il y a donc des graines que chacun pourrait semer dans son jardin pour cultiver ce trait, cette force de caractère de l'optimisme dont l'autre face est d'être contagieuse. Fréquenter des personnes au naturel optimiste vous donne souvent un bon coup de pouce au moral surtout quand celui ci accuse une pente descendante. Ces graines sont déjà largement disséminés au coeur des articles de ce blog. Aussi, par désir de synthèse, je propose à tous les jardiniers volontaires d'expérimenter au moins les  trois graines suivantes.

Graine du matin : partir sur le chemin du travail, d'une activité bénévole, sociale ou simplement au départ d'une journée, avec une intention qui oriente l'esprit. Aujourd'hui, et si j'orientais ma journée avec "intention sourire", "intention ouverture à tout ce qui se présente", "intention ressourcement...", etc. Le pouvoir de l'intention permet de focaliser notre énergie sur un axe précis.

Graines durant la journée . Quand les événements nous attristent, nous contrarient, nous mettent en difficulté, nous sommes alors tentés de nous mettre en mécanisme de défense. Repliement sur soi, attitude de victime ou d'agresseur...Pour sortir de ces schémas, Winston Churchill, premier ministre anglais durant la deuxième guerre mondiale nous rappelle : l'optimiste voit dans chaque difficulté une opportunité. Facile à dire, mais à vivre ? Heureusement, la programmation neurolinguistique ( PNL) est passée par là et nous invite à utiliser dans certaines circonstantes la technique du recadrage.

Exemple : votre voisin vous apostrophe avec : " Il pleut aujourd'hui. Quelle journée gâchée !". De l'observation d'une pluie qui tombe, le voisin en déduit une conséquence négative. Mais le jardinier pourrait au contraire se réjouir surtout après une période de sécheresse. Il y a donc la possibilité de retirer la connotation négative pour redonner un autre sens.

" Oui, il pleut aujourd'hui. Je suis content pour les jardiniers....ou encore c'est une belle occasion de faire chez moi ce que je remets à plus tard..

L'art du recadrage est de subsituer à une connotation négative d'une observation une connotation positive.

C'est aussi une stratégie pour déjouer le jeu des étiquettes évoqué dans l'article précédent.

"M Martin est vraiment mou ", vous lance votre collègue. Réponse : "Tu veux dire qu'il sait répondre avec diplomatie pour ne froisser personne ?"

Même si votre réponse n'est pas exacte sur la réalité, elle invite votre interlocuteur à réagir différemment.

"Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais dire que j'attendais du soutien de sa part sur un dossier et il m'a balançé tout un exposé pour dire qu'il ne pouvait rien faire.

- En fait, tu es plutôt déçu qu'il ne se bouge pas pour t'aider. C'est çà ?

- Oui, tu as raison. C'est çà. J'attendais autre chose de lui.

Et nous retrouvons avec bonheur le langage girafe cher à Marshall Rosenberg. En effet, l'étiquette collée sur une personne ou plus généralement le jugement négatif est une forme déguisée pour traduire une émotion négative. Dans l'exemple précédent, le "mou" cache la déception.

Le recadrage est vraiment à utiliser sans modération, avec un éventuel point d'interrogation.

- Encore la hiérarchie qui nous oblige à pondre des rapports qui ne servent à personne. C'est vraiment nul de nul.

- A qui pourrait servir ce rapport malgré tout ? ou encore " Tu te sens vraiment obligé de faire quoi ?.

Enfin quand le soleil se couche sur le jardin, la graine de fin de journée s'appelle les 5 étoiles de jour inspirées d'un protocole testé en 2003 avec des étudiants aux Etats Unis déjà décrit sur ce blog. Il s'agit de relire sa journée, surtout si elle vous a parue en teinte grise ou franchement noire et d'en extraire au moins 5 événements qui vous ont donné du goût, de l'élan, de la satisfaction et même de la joie. Point n'est besoin de chercher un événement extraordinaire. Le sourire d'une standardiste, d'une hôtesse de caisse, un appel téléphonique qui redonne de l'élan, un écureuil qui court sur une branche, une conversation qui ravive une passion, une bonne nouvelle tout simplement, etc....

Cette graine à 5 étoiles est une manière simple de cultiver un regard attentif à tout ce qui nous est donné chaque jour et que notre rythme parfois d'yperpressé nous fait oublier et de nourrir une mémoire du bon et du beau. Seulement trois graines, c'est peu ? Oui, avec le fait que l'optimisme génére l'abondance et la créativité.

Avec trois graines ( intention du jour-recadrage positif-5 étoiles de jour), le jardinier peut déjà espérer changer la couleur du ciel de sa journée et de son horizon.

En effet, les personnes qui ont la foi de l'optimisme cultivent au fond de leur coeur, une croyance bien particulière. Elle pourrait s'énoncer ainsi, chacun pouvant bien sûr retraduire avec ses mots à lui :

"Quelles que soient les épreuves et les inattendus, je sais que la vie me réserve le meilleur."

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 21:13

Tuer l'optimisme relève d'actes commis  dans les entreprises et les services publics ba0079 qui ne sont pas toujours repérés ou encore stoppés. Ce thème m'est inspiré d'une séquence dans le cadre d'une session que j'ai animée récemment : " efficacité et sérénité en milieu professionnel". En effet, la question starter proposée aux participants était : " Comment cultiver au quotidien l'optimisme dans un service ?" Et l'échange, bien que  bienveillant, a dérivé assez vite sur la souffrance au travail. Comme s'il était plus aisé de voir ce qui ne va pas avant de pouvoir cerner ce qui pourrait aider à aller mieux individuellement et collectivement.

Voici donc 10 stratégies proposées à celles et ceux qui veulent contribuer à tuer l'optimisme dans leur organisation qu'elle soit publique ou privée  :

 

1) Chaque jour, contribuer à la lithanie des plaintes, plaintes contre le système, la hiérarchie, les collègues,...car finalement rien ne va bien.

 

2) Sur votre bureau, afficher clairement la deuxième partie de la citation de Winston Churchill :

" Le pessimiste voit dans chaque opportunité une difficulté" car c'est une grande vérité.

 

3) Soyez le premier à dénoncer ce qui ne va pas dans votre organisation que ce soit au niveau de la logistique, de la communication, de l'informatique, ou encore des personnels...

 

4) Concernant les nouveaux arrivants dans votre service, soyez convaincant pour leur faire partager votre vision : " L'homme est un loup pour l'homme. Il faut que tu te méfies de tout le monde dans le service. "

 

5) Devant toute tentative de changement, résistez car vous êtes convaincu par la formule suivante : " On n'a toujours fait comme çà, il n'y a aucune raison de changer."

 

6) Apprenez à poser des étiquettes sur les personnes de votre service : pour lui, étiquette " dictateur", pour elle étiquette " agressive", pour lui étiquette " paresseux", pour elle étiquette " pie jacasseuse", laisser votre imagination au pouvoir dans ce sens. Plus vous mettrez d'étiquette et moins vous aurez à vous poser des questions sur vous même.

 

7) Par rapport aux émotions et aux sentiments qui n'ont aucune place dans un monde professionnel, garder les pour vous pour préserver une tête rationnelle et rester efficace.

 

8) Quand quelqu'un annonce une bonne nouvelle personnelle ( promotion, naissance d'un enfant, réussite...), amusez vous à la saboter en ajoutant votre dose de dérision. " Tiens, une promotion qui tient à du lèche botte !"

 

9) Faites attention à celles et ceux qui rient facilement et qui prennent des fous rires. Ils peuvent être dangereux. Adressez leur un regard de culpabilité et garder votre sérieux car le travail, c'est toujours sérieux.

 

10) Diffuser avec générosité ces 10 stratégies pour combattre le fléau de l'optimisme.

 

Prochain article : Comment cultiver le jardin de l'optimisme dans un service ?

 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 05:00

Le visage ouvert sur la foule immense rassemblée sur la place Saint Pierre à Rome , ému et déjà recueilli, le nouveau pape qui a choisi le nom de François en référence au saint des pauvres, Saint François d'Assise, est apparu pour la première fois au balcon du Vatican le 13 mars 2013. Si l'événement a été relayé de manière très ample par les médias du monde entier, il y a déjà un signe de nouveauté qui a arrêté bon nombre de commentateurs. Ce nouveau pape, élu après la renonciation de Benoit XVI, estimant ne plus être en mesure d'assurer cette charge, n'est pas européen. C'est le premier pape américain de l'histoire de l'Eglise catholique et qui était encore la veille cardinal à Buenos-Aires en Argentine. PAPE-FRANCOIS.jpg

Ceci étant, le renouveau que je perçois dans cette institution religieuse qui traverse les siècles est la confiance donnée finalement à un homme de 76 ans  non retenu dans les pronostics. Les premiers actes posés  par le pape François témoignent aussi de petits changements qui ne laissent personne indifférent. Il refuse d'abord de porter la croix papale et préfère faire simple et garder la sienne au moment de sa première apparition, dès le lendemain, il a le souci de régler lui même sa note d'hôtel. Bref, dès son élection par ses pairs cardinaux, il bouscule le protocole bien établi du Vatican. Une liberté intérieure qui redonne déjà une fraîcheur à une institution qui en a sans doute bien besoin.

Quoi de commun avec Barak Obama, le président des Etats Unis élu en 2009 et réélu en 2012 ? Il y a plus que deux hommes issus du continent américain.

Barak Obama est aussi une exception, il est le premier président d'origine noire ( son père était kenyan) dans un pays qui a été le théâtre de luttes raciales très violentes dans les années 60. Cette période trouble fut marquée par la figure emblématique du pasteur Martin Luther King et de son discours en 1963 à Washington devant un rassemblement de millions de noirs américans :  "I have a dream" traduit par "j'ai fait un rêve" .

"Je suis heureux de participer avec vous aujourd'hui à ce rassemblement qui restera dans l'histoire comme la plus grande manifestation que notre pays ait connu en faveur de la liberté".

Tel est le début de son discours entré dans la grande histoire et c'est bien ce vent de liberté qui est en jeu.

Barak Obama, avant de devenir un brillant universitaire diplômé d'Harvard et un sénateur d'influence, a fait ses armes sur le terrain social en tant qu'organisateur communautaire dans un quartier noir. Avec ses compétences en droit, il a aidé les habitants pauvres à s'organiser pour défendre leurs intérêts, pour obtenir le désamiantage de logements sociaux ou encore   contribuer à lutter contre la délinquance des jeunes.

Le nouveau pape François n'a pas choisi son nom papal par hasard. Dans son pays, l'Argentine, il est reconnu comme un cardinal proche des pauvres. Il n'hésite pas à rencontrer les familles des quartiers pauvres de Buenos Aires ou encore soutenir un foyer de vie pour jeunes toxicomanes. Grande humilité, proximité et humour sont les qualificatifs qui reviennent le plus souvent chez lBARAK.jpges commentateurs journalistes.

J'ose m'avancer probablement, seulement  quelques jours après son élection. Je crois que François le pape a quelque chose en commun avec Barak le président. Ils ont tous deux cette qualité rare , cette capacité à transcender les règles, le protocole, le convenu institutionnel pour oser parler en tant qu' hommes à d'autres hommes. Ce charisme est de mon point de vue un levier puissant pour contribuer à un renouveau. Renouveau des institutions, de leur fonctionnement et d'une attention réelle à celles et ceux qui en ont le plus besoin : les pauvres au sens le plus large, les personnes fragilisées, exclues, ou encore marginalisées par un système économico-politique.

Alors Barak, tu l'invites quand François ?

 

 

 

 

 

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 22:12

"Quand la Chine s'éveillera....le monde tremblera "était le titre du livre choc écrit en 1973 par Alain Peyrefitte, homme politique et écrivain . Il y a déjà 40 ans. Aujourd'hui,  si un visionnaire ayant une personnalité aussi trempée qu''Alain Peyrefitte était parmi nous, peut être aurions nous un ouvrage intitulé " Quand les consciences s'éveilleront....le monde changera". En effet, des signes précurseurs pointent leur nez depuis quelques années. ponton sur mer

D'abord, l'émergence de penseurs hors du champ politique ou philosophique traditionnel et qui recueillent de plus en plus d'audience auprès du grand public. Je pense en particulier à Pierre Rabhi, orphelin d'origine algérienne  qui a crée la première ferme agrobiologique en Ardèche et s'est affirmé dans le monde comme un expert et un sage reconnu dans le développemnent durable. "Eloge du génie créateur de la société civile", son petit phamphlet écrit à l'occasion de la dernière campagne présidentielle en 2011 est très révélateur à cet égard. Il affirme haut et fort les limites d'action des  acteurs politiques face à la pression des lobbies économiques et des corporatismes. Ainsi, il estime que le pouvoir de transformation du monde est davantage dans les mains du citoyen, celui qui, par son initiative locale, peut changer les comportements comme le " produire et consommer localement". Une des originalités de la pensée de Pierre Rabhi incarnée notamment dans le concept de sobriété heureuse est la croyance intime en la  féminité dans un monde encore trop dominé par le modèle masculin. Il convoque chacun à écouter la part de féminité en lui, cette part qui nous rend réceptifs,  comme la mère à l'écoute de son enfant à naitre, à ce qui est vraiment vivant en nous et autour de nous.

Autre signe précurseur que l'on découvre dans les kiosques à journaux : l'émergence de revues d'un troisième type. Des revues qui tentent de sortir du lectorat tout fait ( mode, sport, culture, ciné, femmes...) et qui veulent relier diverses sphères comme les neurosciences, la psychologie, ou encore la spiritualité. Le magazine "Inexploré"(1) en est une belle démonstration avec un souci de rigueur scientifique, de choix éthique et de pédagogie pour tous. Ainsi, dans le hors-série remarquable de novembre 2012 intitulé " Une nouvelle conscience", sont réunis en interview construit et approfondi des spécialistes dans leur domaine dont :  Frédéric Lenoir, rédacteur en chef du monde des religions  érudit en la matière et auteur prolixe,  Lynne Mac Taggart journaliste scientifique américaine auteur du concept de bound ou lien qui crée une interconnection entre tous dans un monde quantique, Thierry Janssen, médecin devenu psychothérapeute et promoteur d'une médecine intégrative, ou encore Jon Kabat-Zinn, le père fondateur de la méthode de méditation en pleine essor dénommée  MBSR ou Mindfulness Based Stress Reduction. Un point commun à tous ces auteurs reconnus dans leur domaine : ils ne s'y enferment pas, reconnaissent l'apport des autres sciences et plaçent l'homme au coeur de leur recherche. Ils ne nient pas les grandes religions dans le monde mais montrent des voies qui leur empruntent des concepts de base comme la compassion, vertu qui se retrouve notamment dans la pratique de la méditation, la bonté ou encore l'importance de la beauté.

Enfin, un signe précurseur dans l'émergence de prospectivistes non conventionnels. Mathieu Baudin, historien et prospectiviste et Philippe Durance, économiste et professeur au cnam viennent de fonder en France en 2012 un institut des futurs souhaitables (2). Ainsi, il organise des "lab sessions" en proposant des voyages à des intellectuels, scientifiques, philosophes  ou enocre poètes pour qu'ils se placent en état "d'hybridation", dans une posture d'accueil de la controverse pour observer la société. Une de leur convictions fortes est de considérer l'erreur comme une valeur de partage d'expérience. Ils sont aussi vulgarisateurs d'expériences sociales nouvelles comme ce qui se vit dans la petite ville de Tottes en Angleterre comptant 8000 habitants. Au départ, 3 habitants ont décidé de tout réinventer  avec une pénurie de pétrole supposée. Aujourd'hui plus de 30% de la population s'est prêtée au "jeu" et a réinventé une manière de manger, de s'habiller et de vivre.

Des mouvements surgissent de nulle part comme les colibris à la suite de Pierre Rabhi et se développent, les groupes de méditation se multiplient, et des réseaux sociaux s'organisent autour de cette "nouvelle conscience " en émergence.

Je laisse à Thich Nhat Hanh, moine boudhiste vietnamien exilé en France depuis 1964, nous parler des conditions de cet éveil collectif :

"Il faut plus que l'intellect. Il faut que çà descende dans vos cellules...Chaque énergie que vous émettez en termes de pensée, de parole et d'acte aura un effet sur le cosmos."

Le chantier de la nouvelle conscience est ouvert. Les ouvriers y viennent de plus en plus. Un signe d'espérance est aussi dans la pluralisme de ces penseurs et sages venant d'horizons et de cultures très variées entre l'Amérique et l'Asie...sans oublier notre petite Europe.

 

(1) site Institut  de recherche sur les expériences extraordinaires :  http://www.inrees.com/ 

 

(2) site internet : http://www.futurs-souhaitables.org/

 

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 19:40

Ayant enregistré récemment une rubrique radiophonique sur le thème " le sourire, une force de vie contagieuse", j'ai le désir de partager ce beau trésor sur le blog.

Regardons un bébé qui sourit naturellement, il nous entraîne immédiatement à sourire, même si notre esprit, l'instant d'avant, pouvait être grincheux, râleur ou grognon. Et c'est bien ce sourire naturel que l'adulte aime bien retrouver parmi ses congénères. En effet , recevoir un sourire sincère et authentique, c'est recevoir un message direct : " Oui, je suis content de te(vous) rencontrer. Je suis ouvert à un échange..." Le sourire est, dans son expression même, l'acte de bienveillance qui nous touche au plus profond.

Un des effets "magiques" du sourire est ce que l'on appelle le feeback facial. Dit autrement, c'est le fait que, si nous nous efforçons de sourire malgré un état d'humeur moyen ou chagrin, le fait d'étirer nos lèvres active en nous un état intérieur positif. Ce phénomène a été démontré quand des personnes volontaires ont accepté de regarder un dessin animé à priori drôle. Une partie de ces personnes était invitée à tenir un crayon dans le sens de la largeur et du sourire quand l'autre partie était invitée à garder la bouche quasi fermée juste pour tenir le crayon. Résultat : les personnes ayant la bouche en "forme de sourire" ont trouvé le dessin animé plus drôle que les autres.

Ce pouvoir d'impression du sourire sur notre météo intérieure mériterait d'être développé .

Je fais un rêve : dans les tram, les bus, les trains , les passagers  se sourient spontanément les uns aux autres. Ainsi, une immense chaîne du sourire se mettrait en place tous les matins dès les premiers départs sur les lieux de travail. Un vrai changement de société !

Je te souris, tu me souris, nous nous sourions...

Le sourire est loin d'être quelque chose de mou, de convenu, de rigide sauf s'il est artificiel. Le vrai sourire communique une énergie de vie, une énergie d'amour envers l'autre. Dans les milieux professionnels, il existe heureusement des personnes qui cultivent avec naturel ce sourire. Dès que nous les croisons, nous avons l'impression avec le sourire "qu'elles nous procurent", que la vie est simple, belle, fraîche...Ces personnes, je les appelle les soleils. soeur Emmanuelle

Je pense à un de ces soleils, disparus il ya quelque années, mais encore bien vivant dans le coeur de beaucoup de personnes dans le monde. A 60 ans, ce soleil est parti passer sa "retraite" auprès des chiffonniers du Caire, les pauvres parmi les pauvres. A chaque interview, son visage énergique, souriant faisait passer une onde qui a rallié beaucoup de solidarité. Elle s'appelait Soeur Emmanuelle et elle nous laisse un beau slogan durable :

 

Souris à la vie et la vie te sourira !

 

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  • : Le blog de Michel BERNARD
  • : ce blog est destiné à ouvrir un espace de reliance entre la psychologie positive, le coaching et le développement personnel.
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  • Michel BERNARD
  • Coach, praticien appreciative inquiry, et formateur en ressources humaines et management, j'ai à coeur de faire partager mes découvertes autour de la psychologie positive et de la pédagogie du "mieux apprendre".
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